CHAPITRE 7

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CHRISTELLE

Je ne sais pas ce qu'il s'est passé lors de leur discussion, mais ils ont pu mettre les choses à plat. Ça m'a fait tellement plaisir de les voir se sourire et de se reparler comme si rien de tout ça n'était arrivé. Et puis, j'ai aussi une belle photo que je me suis empressé d'envoyer aux jumeaux. La photo datait de quelques heures précisément, immortalisant un moment que je qualifie « d'inoubliable ». La photo représente Emilio allongé contre son frère, tous les deux endormis. Emilio s'est complètement laissé aller et cette photo mérite de rentrer dans un dossier top secret que je garde sur eux, bien entendu.

Avant d'aller dormir je me saisis de mon téléphone et compose le numéro de Jeremy. J'ai tenté de l'appeler plusieurs fois dans l'après-midi mais ce dernier n'a pas répondu et n'a pas rappelé. La tonalité retentit une fois, une seconde fois, une troisième fois. Je décolle le portable de mon oreille en même temps que j'entends :

– Allô ?

J'écarquille les yeux en répondant :

– Jeremy ?

– Christelle ! Oh mon dieu, je suis désolé ! Je viens de rentrer avec mes parents et j'ai laissé mon téléphone pour qu'il puisse charger. Je viens de voir tes appels manqués, je suis désolé...

– Ce n'est pas grave rassure-toi il n'y a pas eu mort d'homme ! Ris-je

– J'aurais préféré t'entendre plutôt. Tu me manques déjà, tu sais ?

– Je manque te manquerai toujours. Je suis irremplaçable.

– C'est bien vrai. Mais de ton côté, tu ne trouveras pas un aussi bon meilleur ami que moi.

– Je ne vois pas pourquoi j'en chercherai. Tu es irremplaçable et la personne qui me connaît très bien.

– J'en suis flatté. Rit-il doucement, alors explique-moi comment c'est ta nouvelle maison ! Je veux tout savoir !

– Il n'y a pas grand-chose à dire. Je ne suis pas sorti visiter la ville et je commence les cours demain. Mes deux frères se sont réconciliés et je t'enverrai une photo dite embarrassante pour Emilio et tu dois la garder.

– Pas de soucis. T'es en quelle Terminale L ?

– La L1.

– Comme ici. Si tu savais ce que j'entends, ils sont heureux que tu aies déménagé. Pour être honnête ils l'ont même fêté.

– Les connards ! M'écrié-je énervée

– Je te jure. Ils m'ont même invité mais j'ai refusé tu te doutes bien.

– Je te crois. Mais ils n'ont aucun scrupule ! J'aurais vraiment du rester ! M'écrié-je en faisant le tour de ma chambre m'étant levée après cette amère nouvelle

– Je te préfère loin d'ici actuellement. Ils sont même en train de chanter et de dire du mal de toi. Non, honnêtement, je remercie tes parents de t'avoir fait dégagé d'ici !

– N'en parlons plus. J'ai fini par les pardonner ce soir.

– Ne t'aurait-il pas acheté des macarons en vérité ?

Je rougis et je souris bêtement. Néanmoins je réponds – avec le plus grand sérieux du monde :

– Pas du tout. On a parlé, on a mis les choses à plat entre nous.

– Je te connais comme si je t'ai mis au monde petite sœur. Ils t'ont donné des macarons et tu n'as pas su résisté ?

– Mais comment fais-tu ! Me plaigné-je, oui tu as raison. Ils m'ont acheté des macarons mais on a vraiment discuté !

MYSTIC - LA VILLE DES LOUPSWhere stories live. Discover now