Partie 7 : Le grand départ

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Durant la semaine qui a suivi, nous avons appris quelques consignes de sécurité et les Ambroliens ont commencé à nous expliquer les règles de fonctionnement à bord du vaisseau :

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Durant la semaine qui a suivi, nous avons appris quelques consignes de sécurité et les Ambroliens ont commencé à nous expliquer les règles de fonctionnement à bord du vaisseau :

- Nous ne mangeons pas de viande sur Ambrolia, expliqua Adami qui continuait de s'occuper de nous. Les fruits de notre planète sont délicieux et le miel de nos oiseaux est bien meilleur que celui de vos abeilles.

- On ne mange que des fruits là-bas ? S'inquiéta une fille de mon groupe. Vous savez qu'en France, la nourriture c'est sacré ? Poursuivit-elle angoissée.

- Nous connaissons vos coutumes, répondit-il en souriant. Nous mangeons aussi du pain et des algues ainsi que des légumes et du riz.

- On est fichues, râla une autre fille. Moi, sans hamburger et sans frites, je ne peux pas survivre.

- On mange tout ce qu'on trouve depuis six mois, leur rappelai-je. Je crois que n'importe quel régime vaut mieux que les risques que nous avons courus pour survivre ces derniers temps. On a gratté le sol avec nos ongles pour y dénicher des racines et vous vous plaignez du régime alimentaire que nous proposent les Ambroliens ?

- Non mais, c'est pas parce qu'à la fin c'était la misère qu'on va pouvoir continuer comme ça jusqu'à la saint glinglin, se plaignit une autre.

- En même temps, les hamburgers frites, ce n'est pas bien français, renchérit une autre fille ironiquement.

- Contentons-nous de les remercier pour nous avoir sauvé la vie, ajoutai-je. Compte-tenu des circonstances, nous ne pouvons pas nous permettre de devenir capricieuses. Nous sommes destinées à devenir Ambroliennes ; alors, tâchons de nous comporter comme telles.

- Léna a raison, a dit notre responsable de groupe. Nous n'avons pas à nous apitoyer sur notre sort alors que la Terre vit ses derniers instants.

- J'imagine qu'elle n'existe plus depuis un petit moment déjà, poursuivis-je. C'est une réaction en chaîne qui va se produire à présent jusqu'à l'explosion des deux soleils. Nous sommes sans doute parties juste à temps.

- Voulez-vous assister à la fin de votre système solaire ? Nous demanda l'Ambrolien qui nous accompagnait. Je sais que c'est un peu morbide, mais c'est votre histoire et nous ne risquons plus rien depuis deux bonnes heures.

- Oui, répondis-je. En tout cas, moi, je voudrais bien. Il faut que nous tournions la page une bonne fois pour toute pour pouvoir aller de l'avant.

- Toi au moins tu es courageuse, dit la petite rousse qui devait avoir à peine quinze ans.

La pauvre ne pouvait contenir ses larmes. Du coup, je l'ai pris dans mes bras pour la consoler :

- Rappelle-toi tous nos souvenirs et les pommiers en fleurs, murmurai-je tout doucement en caressant ses cheveux. L'apocalypse ne peut rien contre les souvenirs. Tu verras que d'ici quelques années, tu te rappelleras de la Terre avec nostalgie comme si elle était une vieille amie disparue. Peut-être que les Ambroliens nous donneront les moyens de fabriquer des crêpes ? Ajoutai-je en essuyant ses larmes. Qui sait !

AMBROLIA - RenaissanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant