Partie 15 : Comme des Dieux

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Nous profitions de notre intimité pour prendre un peu de repos : 

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Nous profitions de notre intimité pour prendre un peu de repos : 

- Ce soir, nous mangeons avec les Souverains des six premiers Royaumes, dit Eridan tout en me déshabillant. Tu veux bien conserver ta couronne ma Reine ?

- Si tu veux, répondis-je en prenant une pose que j'avais déjà vue sur un tableau de Grand Maître : La naissance de Vénus de Botticelli.

Eridan en resta sans voix.

- Nous n'avons pas pu tout sauver de votre histoire, avoua-t-il en se ressaisissant. Le vaisseau amiral était occupé par les trois mille terriennes, le second conserve la trace de votre histoire sous forme d'hologrammes dans lesquels nous avons copié tous ce que nous avons pu. Quant au troisième, nous y avons réuni quelques couples de chaque espèce animale qui ne risquaient pas de mettre en péril l'équilibre écologique d'Ambrolia. Malheureusement, nous n'avons pas pu emporter vos toiles de Maîtres avec nous ; mais je connais celui-là.

- Tu connais la « Naissance de Vénus » ?

- Oui, j'ai étudié votre histoire avant de venir te chercher, dit Eridan. Ce tableau me fascinait parce que je t'imaginais toi, plus belle encore que cette Vénus. Dans mes rêves, tu étais exactement comme tu te présentes aujourd'hui devant moi. Je vois parfois les choses Léna, les choses qui vont se produire.

- Raconte, demandai-je en me lovant contre lui.

- J'ai vu la Terre disparaître des années avant qu'un second soleil n'apparaisse dans votre ciel. Je t'ai vue devenir reine et je sais aussi que tu me donneras une fille qui dirigera le septième Royaume un jour.

- Quand nous serons trop vieux ?

Eridan me fixa durant un long moment avant de me répondre :

- Nous ne vieillirons pas mon amour. Nous sommes les Roi et Reine d'Ambrolia pour l'éternité. Les Souverains sont uniques sur Ambrolia. Nous possédons un sang que ton ancien peuple aurait qualifié de « sang bleu ». Le nôtre l'est réellement.

- Mais que se passera-t-il le jour où nous aurons d'autres enfants ? On ne peut pas multiplier les Royaumes tout de même ?

- Nous aurons un seul enfant, une fille qui dirigera le Septième Royaume, précisa Eridan. Mes frères, ne peuvent plus en avoir. Les Éternels vivent à cette condition. Notre enfant sera la dernière Souveraine d'Ambrolia.

- Mais, il n'est jamais arrivé qu'un Éternel meure ?

- Jamais. Nous ne pouvons même pas nous entretuer. Nous sommes les garants du bien-être de nos sujets. Voilà pourquoi nous leur sommes tellement différents. Je suis ravi que le septième Royaume puisse être dirigé un jour par une représentante de la Terre. Notre fille perpétuera l'espèce de la planète bleue.

- Et nous alors ? Que ferons-nous si nous ne dirigeons plus le septième Royaume ? L'interrogeai-je perplexe.

- Nous aurons pour tâche de veiller à ce que les sept Royaumes fonctionnent en harmonie et à porter secours à ceux qui en ont besoin comme nous l'avons fait avec les humains. Je suis celui qui voit l'avenir Léna.

J'étais perplexe. Il faut dire que je ne m'attendais pas du tout à l'annonce d'une éternité qui faisait de nous des êtres à part, même vis-à-vis des Ambroliens.

- Nous sommes des Dieux, me risquai-je à lui demander ?

- Ton peuple nous aurait appelés ainsi, sans aucun doute, répondit Eridan en me prenant dans ses bras. Mais nos désirs sont les mêmes que ceux des autres Ambroliens et surtout, nous ne sommes pas avides de pouvoir.

- Elles m'ont laissé gagner, affirmai-je après un instant de réflexion. Les autres Souveraines voulaient que je gagne, c'est évident.

- Sans doute, répondit Eridan.

- Mais pourquoi ?

- Tu es une « sage » mon amour, dit-il en m'embrassant encore. Elles savent que tu es la seule à pouvoir mettre au monde une fille car les Terriennes ne sont pas sous l'influence des quatre lunes. Ainsi perdurera notre espèce. Nous vous devons tout à toi et aux trois mille.

- Deux mille neuf cent quatre-vingt-dix-neuf, précisai-je en lui lançant un regard complice.

- Tu as mal compté, certifia Eridan en souriant. Tu n'étais pas dans le lot des trois mille Léna. Pour toi, il n'y a eu aucun choix à faire. Tous savaient que tu étais ma Souveraine avant même que je vienne te chercher sur Terre. Tu serais là aujourd'hui, même si la Terre n'avait pas vécu l'apocalypse.

- Ah oui ? Dis-je fièrement. Tu as traversé des dizaines de systèmes solaires rien que pour venir me chercher ? Je suis flattée.

- Exactement, dit Eridan en ronronnant à mon oreille.

- Tu as un pouvoir énorme avec tes visions, ajoutai-je. N'en abuse pas trop.

- Pourquoi ça ? Demanda-t-il en esquissant un demi-sourire.

- La Vénus c'était un coup d'essai, l'informai-je. Je voudrais te surprendre un peu de temps en temps. Sinon, ce n'est pas drôle.

- Tu me surprends à chaque instant, me rassura Eridan en glissant ses doigts dans mes cheveux.

AMBROLIA - RenaissanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant