La Terre vit ses derniers instants quand trois vaisseaux spatiaux apparaissent dans le ciel. Lorsque le contact est établi avec ceux qui se présentent sous le nom d'Ambroliens, c'est pour apprendre qu'ils sont venus pour sauver trois mille jeunes f...
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Mes rêves m'entraînaient vers les profondeurs de l'océan. Cet endroit me paraissait bien étrange et tellement fabuleux. Je respirai sous l'eau et caressai des poissons aux couleurs chatoyantes.
Je fus réveillée à l'aube du lendemain par un baiser délicat d'Eridan.
- Ça va ? Demanda-t-il de sa voix si douce.
- J'ai eu peur, avouai-je. J'ai cru que tu étais un rêve et que tu ne serais plus là à mon réveil.
- Je suis là, me rassura Eridan en caressant mon visage. Je ne partirai pas. Je suis réel et toi aussi. Je n'ai pas voulu dormir par peur de te perdre. Mais tu es bien là ma Léna, mon amour.
C'est à ce moment de pure intimité que les servantes Ambroliennes se sont présentées devant nous. Elles m'ont longuement coiffée devant un Eridan fasciné qui ne disait plus un mot.
Nous devions vivre une purification dans un lac qui se trouvait juste à la sortie de notre chambre. Mes servantes nous ont entièrement déshabillés et je me suis retrouvée nue devant Eridan qui m'observait toujours en souriant.
- Comme tu es belle, a-t-il dit en touchant une mèche de mes cheveux.
- Je me sens mal à l'aise, avouai-je. Tout le monde nous regarde.
- Tes cheveux t'habillent, me rassura-t-il. Viens avec moi dans l'eau Léna. Tu dois rester sous l'eau durant un petit moment.
- Mais je suis nulle en apnée, dis-je totalement paniquée.
- Tu vas respirer sous l'eau, affirma Eridan. Tes branchies doivent se développer. Ne crains rien car tu as bu mon sang.
Je plaçais ma main dans la sienne et descendis dans l'eau fraîche qui me donnait la chair de poule. Sous l'eau, nous étions entourés par des poissons qui me frôlaient comme pour m'inviter à les rejoindre. Ça ressemblait à mon rêve de la nuit dernière. Aussitôt, Eridan m'attrapa par la taille et me fit descendre plus bas jusqu'à ce que l'air manque dans mes poumons. Je me suis débattue un peu et puis j'ai avalé l'eau par mon nez et ma bouche. Voilà ! J'allais mourir comme ça : noyée dans l'eau d'un lac d'Ambrolia.
- Respire encore. Fais-moi confiance Léna ; je t'aime. Tu ne risques rien mon amour.
Je respirai encore et encore pour reprendre mon souffle. Et puis, je me suis calmée. J'étais sous l'eau et j'avais l'impression que cet élément était le mien.
- Nous sommes du Septième Royaume toi et moi, affirma Eridan qui parlait sous l'eau comme en surface. Notre univers, c'est l'eau. Elle nous donne sa force.
Je ne parlais pas, je respirais. Je regardais tout autour de moi comme une enfant qui découvre le monde pour la toute première fois. Les algues se balançaient sur notre passage et des poissons aux couleurs chatoyantes me frôlaient pour réclamer des caresses. Certains se risquaient à glisser dans ma chevelure pour s'y cacher. J'assistais à tout un ballet féerique orchestré par Eridan. Il parla à un coquillage qui lui offrit aussitôt une perle et à un gros poisson qui se mit à tournoyer tout autour de moi et à me chatouiller au passage. Je souriais à la vie, je souriais à Eridan et touchait à mon tour le poisson qui avait l'air d'adorer ça. Et puis ce fut au tour d'une sorte de grosse anguille qui s'enroula autour de mon poignet avant de se mettre à changer de couleur. Un autre poisson, semblable à nul autre, s'éclaira tout prêt de mon visage, juste pour qu'Eridan puisse m'admirer.
