Partie 21 : L'arène

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Eridan me tendit la main et nous sommes descendus du train ou un tapis de fleurs nous attendait

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Eridan me tendit la main et nous sommes descendus du train ou un tapis de fleurs nous attendait. Encore une fois, il a fallu marcher pendant un temps infini pour rejoindre les autres Souverains qui étaient installés sur leurs trônes. Il y avait des milliers d'Ambroliens et d'Ambroliennes qui chuchotaient sur notre passage. Ils nous saluaient tous d'un signe de la tête pour nous prouver leur respect. Alors, je les ai salués à mon tour, à ma façon, en caressant les joues des enfants et en serrant des mains.

A l'autre bout du tapis de roses, nous avons été invités à nous installer sur des trônes plus grands que ceux des frères d'Eridan et à prononcer un discours. Eridan déclama le sien : il était drôlement génial. Puis, il m'invita à parler au peuple du premier Royaume qui me découvrait. Et moi qui ne savais absolument pas quoi leur dire. Je n'avais rien préparé. Personne ne m'avait dit que je devais faire un discours. Une « standing ovation » à Cali l'étourdie. La poisse !

Une heure plus tôt, elle m'avait avoué :

- J'ai oublié de te prévenir Léna. Tu m'en veux ?

- Tu as oublié ! S'exclama Adami nerveusement en lui jetant un regard désespéré. Je vais en rédiger un en deux minutes Léna, ne t'inquiète pas.

Aussitôt, Cali avait fondu en larmes.

- Pas la peine, répondis-je à Adami tout en prenant Cali dans mes bras. Ce n'est rien. Je leur ferai un sourire et je leur dirai que je suis ravie d'être ici. Tout ira bien. Ce qui compte, c'est le discours d'Eridan : il est le Roi après tout.

- Tu plaisantes là, j'espère ! M'avait répondu Adami inquiet. Tu es l'invitée d'honneur Léna. C'est toi qui viens de remporter le tournoi des Souveraines. Ton discours doit être plus percutant encore que celui d'Eridan, ce qui n'est pas peu dire. Tous les Ambroliens souhaitent entendre tes motivations.

- Ah ! Avais-je répondu en pâlissant. Alors, j'en rajouterai un peu.

- Pardon Léna, hoqueta Cali. Pardon !

- Amuse-toi avec Hercule pendant que je réfléchis.

Je fis un signe de la tête à Adami pour qu'il s'occupe d'elle.

- Ne pleure pas Cali, ma puce, dis-je avant de m'installer tout contre la fenêtre pour réfléchir à mon discours. Ce n'est rien de bien important.

- Je suis désolé, ajouta Adami en la prenant dans ses bras. Viens Cali, on va s'occuper de la suite de la cérémonie. Ne pleure pas mon bébé, arrête Cali. Ça ne sert à rien. Léna va se débrouiller seule ; ce n'est rien.

Et voilà que je me retrouvais sur ce trône qui me donnait des fourmis dans les jambes. Je me suis levée machinalement pour me diriger vers la machine qui devait démultiplier les images de mon allocution pour les projeter dans tout le premier Royaume. Bon, ben pour l'incognito, c'était fichu. La moindre grimace se multiplierait en milliards d'images gigantesques que tous les Ambroliens verraient et dont ils parleraient durant un temps infini. On ne me saluerait plus, on se moquerait de moi, c'est évident. J'adressai un petit signe de la main à un groupe d'enfants qui s'étaient regroupés devant moi. Et si je ne parlais que pour eux ! Et ma peur s'atténua un peu.

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