Partie 38 : Une maman

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  J'étais allongée au beau milieu des hautes herbes parmi les gros tigres tous doux qui broutaient tranquillement leur festin

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  J'étais allongée au beau milieu des hautes herbes parmi les gros tigres tous doux qui broutaient tranquillement leur festin. Au loin, j'entendais Cali qui chantait un air terrien. Je ne bougeais pas, j'attendais que les colibris se posent sur mes mains. Mais ce sont les abeilles qui sont venues les premières. Je leur ai donc offert un calice qu'elles avaient l'air d'apprécier.

- Ne vous battez pas pour en manger, murmurai-je pour ne pas les effrayer. Il y en aura pour tout le monde.

Les colibris sont arrivés à leur tour. Ils avaient l'air de faire bon ménage avec ces invitées « extra-Ambroliennes » qui prenaient leurs marques sur cette nouvelle terre d'asile. Ils ne les attaquaient pas et les observaient tranquillement d'un regard bienveillant.

- Tu as un véritable don avec les animaux, murmura Eridan qui m'admirait depuis un long moment.

Il tenait un carnet à esquisses dans sa main. Sans doute qu'il venait d'y graver cet instant à tout jamais.

- Tu devrais dessiner Cali et offrir son portrait à Adami pour lui faire plaisir, suggérai-je.

- Nous ne fêtons pas les anniversaires sur Ambrolia. Mais je me suis renseigné quand nous étions sur Terre : Cali aura seize ans dans trois jours. Elle est du signe du Verseau d'après vos coutumes. On pourrait organiser une petite fête pour cette occasion ?

- Tu penses à quoi au juste ?

- Un cérémonial de fusion avec ses animaux fétiches, répondit Eridan.

- Qui seront ? Demandai-je intriguée.

- Deux chats, répondit-il. Adami a rapporté un couple de chatons de France. Lui aussi voulait gâter Cali de son mieux. Il n'osait rien me demander parce que j'avais déjà fait en sorte qu'il s'occupe de ton groupe durant le voyage de retour vers Ambrolia. La vieille dame qui m'a offert tes petits chiens avait aussi deux chatons à donner : un mâle tout blanc et une femelle rousse comme Cali ; j'ai tout de suite pensé à elle. Quand Adami a découvert ces petites bêtes que j'avais fait déposer dans sa cabine, il s'est occupé lui-même de leur mise en hibernation. Il avait les yeux brillants de bonheur parce qu'il imaginait le plaisir de Cali quand elle les découvrirait. Je lui ai recommandé de les lui offrir pour son anniversaire, dans deux jours. Depuis notre arrivée sur Ambrolia, ils ont grandi, mais leur taille est approximativement identique à celle de tes chiens.

- Tu penses à tout, dis-je en me relevant doucement.

Je ne voulais pas troubler l'harmonie créée par les animaux qui nous entouraient. Je m'approchai lentement d'Eridan qui se mit à ronronner.

- Tu veux toujours m'impressionner, dis-je en souriant.

- C'est que je tiens à faire tout mon possible pour que tu ne regrettes rien.

- Mais que voudrais-tu que je regrette au juste ? Je vis avec celui que j'aime : toi. J'ai une meilleure amie qui est devenue ma sœur, Cali et tout un univers que tu as bâti rien que pour moi. Je serais drôlement difficile si je me plaignais de quoi que ce soit. Pour l'instant, je vis un rêve.

AMBROLIA - RenaissanceWhere stories live. Discover now