La Terre vit ses derniers instants quand trois vaisseaux spatiaux apparaissent dans le ciel. Lorsque le contact est établi avec ceux qui se présentent sous le nom d'Ambroliens, c'est pour apprendre qu'ils sont venus pour sauver trois mille jeunes f...
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Nous devions nous rendre dans le second Royaume. En réalité, je me suis réveillée dans le train où Eridan m'avait installé sans que je ne m'en aperçoive.
- Nous sommes partis depuis longtemps ? Lui demandais-je en m'étirant de tout mon long.
- Juste après le dîner d'hier soir, répondit-il. Je ne voulais pas te réveiller en plein rêve. Alors, j'ai préféré te coucher ici directement.
- Où est Teddy ?... Non, j'ai dit pas Teddy. Mais... c'est difficile !
- Il est là, dit Eridan en me le tendant. J'en ai aussi ramené un de Terre pour notre fille. Je ne veux pas te priver de ton Teddy mon amour. J'ai fait transférer une caisse entière d'ours en peluche en réserve pour toi et Cali qui nous attend dans le Septième Royaume. Tu veux aussi un chocolat ?
- Non, je préfère un calice et du lait, répondis-je en baillant à m'en décrocher la mâchoire. J'avoue que ce qui me manque le plus pour les petits déjeuners, c'est du thé.
- Je sais, dit Eridan en m'en tendant une boite pleine à craquer.
C'était du thé Darjeeling comme j'aime.
- Je le prépare ?
Je lançais à Eridan un regard chargé d'admiration et d'amour.
- C'est génial, dis-je en lui sautant au cou.
- J'adore te surprendre et j'aime encore plus tes réactions enthousiastes, dit Eridan en embrassant le bout de mon nez. Ça valait le coup d'anticiper tes désirs.
- J'ai envie d'un câlin, lui demandais-je en frottant ma peau contre la sienne.
- A tes ordres mon amour, murmura Eridan en recouvrant mon corps du sien.
Adami n'eut que le temps de rattraper Cali par la taille et de refermer la porte de notre wagon derrière lui.
- Personne ne doit les déranger pour le moment, dit-il à son épouse en l'embrassant dans le cou. Eridan ronronne comme un tigre. On peut en profiter un peu nous aussi, poursuivit-il en entraînant Cali dans le wagon qui leur servait de chambre.
- Tu vas m'aimer ? Demanda Cali en lui lançant un regard candide chargé de convoitise.
Adami restait sans voix devant celle qui le rendait fou de désir à chaque fois qu'il posait les yeux sur elle. Il ne voulait pas qu'elle sache. Il fallait absolument qu'il lui cache la vie de débauche dans laquelle il avait sombré avant de la connaître. Pourvu qu'elle ne rencontre jamais aucune des anciennes conquêtes du jeune Ambrolien ! Il la serra dans ses bras et l'aima tendrement, délicatement en veillant au plaisir de Cali avant tout car seul son bonheur à elle comptait.
CHAPITRE XII
Les paysages défilaient devant nos yeux émerveillés. Sur Ambrolia, toutes les plantes bougent et se balancent au gré des vents et parfois même en sens contraire. Dire que durant des années, j'ai coupé des fleurs pleines de vie, marché sur du gazon qui devait sans doute hurler sous mes pas sans que je m'en rende compte. J'ai taillé des branches, tondu l'herbe et arraché les mauvaises herbes du jardin de ma tante sans me poser la moindre question sur toute cette nature qui m'environnait. Nous nous sommes tous comportés comme des barbares envers la nature. Et pour finir, elle est morte avec toute sa souffrance sans jamais se plaindre jusqu'au dernier instant. Heureusement que nos sauveurs ont pu conserver quelques vestige de cette nature si généreuse. Heureusement aussi qu'ils ont fait preuve de clémence envers nous et qu'ils ne nous ont pas tenu rigueur pour toute cette ignorance.
