La Terre vit ses derniers instants quand trois vaisseaux spatiaux apparaissent dans le ciel. Lorsque le contact est établi avec ceux qui se présentent sous le nom d'Ambroliens, c'est pour apprendre qu'ils sont venus pour sauver trois mille jeunes f...
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Depuis que je suis arrivée sur Ambrolia, j'ai découvert des paysages plus extraordinaires les uns que les autres. Chaque Royaume est unique en son genre. Pourtant, tous ces endroits n'ont rien d'aussi extraordinaire que le Septième Royaume : mon Royaume.
Notre train traversait un tunnel de verre qui descendait peu à peu sous terre. Et puis d'un coup, nous nous sommes retrouvés dans la mer et les hippocampes escortaient notre moyen de locomotion qui s'était transformé en sous-marin. Là, sous nos pieds se dressait une ville toute entière qui s'élevait jusqu'au-dessus de l'eau et bien au-delà vers le ciel.
- Aux étages inférieurs, tu peux trouver nos usines, m'expliqua Eridan. Nous y transformons les algues et toutes nos matières premières. Certains des habitants du royaume ne se sentent à l'aise que dans les profondeurs et choisissent tout naturellement d'y travailler. Un peu plus haut, tu découvriras nos restaurants puis les boutiques et ensuite, les lieux de relaxation.
- Mais où habitent les gens de notre Royaume ?
- Entre cinq mètres sous l'eau et trente mètres sur l'eau. Il y a des bulles d'extension pour ceux qui n'arrivent pas à vivre sans environnement marin.
- Et nous ? Où vivrons-nous ?
Je collai mon visage à la vitre. D'un coup, cette immensité marine me parut vitale.
- Nous vivrons au niveau zéro, dit Eridan. Nous somme entre ciel et mer, toi et moi. Et ce soir, nous dormirons enfin dans nos appartements. Tu ne peux pas imaginer à quel point cet endroit m'a manqué.
- C'est vrai que tu l'as quitté il y a plus de vingt-quatre ans, dis-je émerveillée. Dire que tu as quitté tout ça pour moi.
Eridan me regarda comme si c'était la toute première fois. Je suppose qu'il avait déjà vu cette scène dans ses prémonitions.
- C'est vrai, confirma-t-il. Et c'était sans regrets.
Cette fois-ci, j'enfilai une tenue super moulante où toutes mes formes étaient mises en valeur. Là, pas de doute, je suis bien enceinte et mon bébé gesticule dans mon ventre comme si elle sentait qu'elle est ici chez elle.
- Elle le sait, dit Eridan en souriant. Elle voudrait toucher l'eau et y nager, tout comme toi.
- Tu l'as senti ? Dis-je en m'accrochant à son cou. Je suis tellement heureuse d'être enfin chez nous. J'ai une furieuse envie de plonger dans l'océan et notre bébé ne cesse de me dire qu'elle veut en faire autant.
Eridan me tendit la main et nous sommes descendus du train-sous-marin pour partir à la rencontre de nos sujets. Finalement, le présent que leur offrait Eridan avait l'air de leur plaire plus que nul autre. Nous étions acclamés par un peuple qui s'exprimait en levant les mains au ciel et en souriant à pleines dents. Cette fois-ci, les enfants n'attendaient pas que j'aille à leur rencontre, ils se pressaient autour de moi et réclamaient des câlins et des bisous. Ma réputation m'avait précédée et tout le monde cherchait à me plaire :
