Partie 10 : La résidence de printemps

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Maintenant que je me sentais rassurée sur mon sort, des tonnes de questions me venaient en tête

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Maintenant que je me sentais rassurée sur mon sort, des tonnes de questions me venaient en tête.

- J'ai besoin de tout savoir sur vos coutumes, demandai-je aussitôt à Adami. Tu peux m'aider ? Tu peux me parler d'Eridan aussi ?

- Ce sera un honneur princesse, dit-il en me saluant comme une reine.

- Pourquoi me traites-tu de princesse ?

- Parce que tu es une princesse, Léna, ajouta Adami avec déférence. Eridan est le souverain du septième royaume d'Ambrolia. En acceptant le lien avec lui, tu deviendras souveraine à ses côtés.

- Je me serais contentée de devenir une Ambrolienne et non une souveraine, soupirai-je en prenant conscience que mon sort n'avait plus rien à voir avec celui de mes amies terriennes. Je n'ai que deux jours avant le début des festivités pour comprendre les coutumes de cette planète. Ici, tout est tellement différent de ce que nous connaissons. Je cours à l'échec.

- Tu seras une grande souveraine parce que tu ne rêves pas de couronne mais que tu veux connaître nos coutumes et ton peuple. Eridan le savait.

- Je veux qu'il soit fier de moi, avouai-je inquiète. J'ai bien peur de ne pas être à la hauteur.

- Tu seras une souveraine admirable Léna, certifia Cali, la plus fabuleuse de toutes.

Elle tournoya sur elle même en prononçant le mot "admirable."

- Ne m'adressez pas tous ces compliments, leur dis-je inquiète. Ça me tétanise parce que je sais déjà que je vais décevoir tout le monde.

- Eridan affirme l'inverse, précisa Adami avec un regard pétillant de malice. Il ne se trompe jamais. Alors je crois bien que tu te sous-estime.

- Il se trompe, c'est certain.

- Puisque je te dis qu'il ne se trompe jamais. Tu dois me croire Léna.

- Tu dois le croire Léna, répéta Cali.

Adami nous a guidé jusqu'à un véhicule monté sur coussins d'air. Je quittais une fois de plus un univers pour en rejoindre un nouveau dans lequel je n'avais aucun repère. Je me sentais totalement perdue malgré le fait qu'Eridan veuille s'unir à moi. Non, je n'ai pas le droit de me plaindre. Je suis en vie et je vais être unie à Eridan, l'amour de ma vie. Pourtant, je ne sais pas pourquoi, mais je me sens responsable des autres terriennes. Je ferai tout pour qu'elles s'intègrent au mieux sur cette planète qui nous est destinée. Cali a l'air comme un poisson dans l'eau. Elle a l'air insouciante. Pourvu que j'y arrive aussi !

Sur Ambrolia, il n'y a pas de route mais des bornes disposées tous les cent mètres environ qui nous indiquent le chemin à suivre. Les véhicules dans lesquels les Ambroliens circulent se déplacent vers des sortes d'électro-aimants qui les attirent d'une borne à l'autre d'après ce que j'ai cru comprendre. Pour le reste, nous traversions une vaste prairie ou des fleurs formaient un tapis moelleux au milieu des herbes hautes. Plus loin, des arbustes et des arbres dansaient sous la brise fraîche comme si toute cette nature luxuriante était en vie.

AMBROLIA - RenaissanceWhere stories live. Discover now