Chapitre 41 : L'attaque des pirates

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 Habiter le Septième Royaume, c'est entrer en symbiose avec les éléments

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 Habiter le Septième Royaume, c'est entrer en symbiose avec les éléments. Tout ici nous rappelle, à chaque instant, que la nature entière vit autour de nous. Je pense que je pourrais admirer l'endroit durant plus de mille ans sans en avoir fait le tour.

- C'est certain, intervint Eridan qui lisait encore en moi. Lénabrobia n'est que la ville principale de notre Royaume qui comporte tous les océans. C'est le territoire le plus vaste d'Ambrolia puisqu'il comprend les trois quart de la planète. Nous visiterons les autres villes quand tu te sentiras mieux ; elles sont toutes à semi-immergées.

Il massait mon ventre avec une huile extraite d'une espèce de grosse amande sucrée comme du miel que l'on appelle une Loli. Une fois sa coquille retirée, Eridan la presse comme un citron sur mon ventre et un liquide huileux tout frais en sort qui s'étale tout autour de mon nombril. Je commence à ressembler à une brioche toute blanche. Dire que ma peau ne prend aucune couleur malgré mes séances de bronzage sur la plage. Ici, le soleil ne brûle pas. Il n'y a guère que Cali qui se couvre de taches de rousseur au fur et à mesure de ses expositions solaires. Elle, son ventre est prêt à éclater tellement il est gros.

- Je suis une bonbonne, dit-elle en soupirant. J'ai encore deux semaines à attendre avant d'accoucher. Ça craint !

- Tu te plains alors que je suis enceinte depuis presqu'un an, lui reprochais-je.

- Mais toi, tu restes plate comme une galette, dit-elle. Bon, j'admets que tu ressembles à une petite madeleine alors que je suis une grosse brioche pleine de taches.

- Adami adore tes taches de rousseurs, précisai-je.

- Ben pas moi, affirma Cali en soupirant.

- Arrête de te comporter en Terrienne, recommandai-je. Tu es une Ambrolienne et ici, tous les gens sont admiratifs de tes cheveux et de ta peau.

- C'est clair, dit Cali en souriant de nouveau. Je suis unique en mon genre. Des rouquines, il y en a seulement une petite dizaine sur Ambrolia. Elles sont toutes d'origine Terrienne et leurs cheveux sont auburn alors que les miens sont poil de carotte.

- Fauve, précisais-je.

- Si tu veux, poursuivit Cali. Bah ! Le principal, c'est qu'Adami m'aime telle que je suis.

- Voilà ! M'exclamais-je. C'est comme ça que je veux te voir raisonner.

Nous nous amusons de notre état parce que, sur Ambrolia, personne ne fait de complexe. Que les gens soient gros, maigres, grands ou petit n'a aucune importance : seules leurs âmes comptent. De plus, les Ambroliennes enceintes sont quasiment vénérées et Cali et moi n'échappons pas à la règle. Des enfants nous apportent des fleurs ou des -verres de nectar de colibris pour nous désaltérer. Les vieux Ambroliens nous tendent leurs sièges et les plus jeunes portent nos ombrelles à notre place. Tout ça se fait naturellement sans que personne ne se sente obligé. Cela me rappelle l'époque où je vivais sur Terre. J'accompagnais régulièrement ma tante à Paris pour qu'elle y règle ses « affaires ». Je me souviens que, là-bas, j'observais souvent le comportement des passagers du métro qui détournaient la tête plutôt que de confier leurs sièges aux femmes enceintes ou accompagnées de jeunes enfants. Certains se planquaient derrière leurs journaux ou baissaient les yeux comme s'ils avaient été absorbés par une tache sur leurs chaussures alors que d'autres pestaient contre les pauvres femmes sous prétexte qu'elles n'avaient qu'à rester chez elles. Je ne changerais ma vie pour rien au monde : vive Ambrolia et les Ambroliens.

AMBROLIA - RenaissanceDonde viven las historias. Descúbrelo ahora