Partie 16 : Confidences

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 L'heure était aux confidences

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 L'heure était aux confidences. Grâce à la profonde sincérité d'Eridan, je ne ressentais plus aucun tabou ni aucune honte. Entre nous, il n'y avait aucune limite. Il m'éduquait tout en m'offrant tout son amour. Pourtant, j'avais encore du mal à trouver mes marques. Il faut dire qu'ici, j'étais une extra-ambrolienne ; j'avais besoin de m'adapter et Eridan le comprenait.

- Je peux t'aimer un tout petit peu Léna ?

- Non, pas un peu, répondis-je, beaucoup, beaucoup, beaucoup,...

- Ça aussi c'est surprenant, dit Eridan.

- Quoi ? Demandai-je étonnée tout en me lovant dans ses bras.

- Cette façon que tu as d'être si spontanée tout le temps.

- Et bien moi, ce qui me surprend, ce sont tes petits ronronnements quand tu m'aime, dis-je en m'accrochant à son cou.

- Tous les Ambroliens ronronnent, me confia Eridan. Tu n'aimes pas ça ? Je fais très attention de ne pas m'exprimer davantage, je t'assure.

- Ah! Dis-je un peu dépitée. Tu t'empêches de ronronner alors ?

- J'essaye, avoua Eridan. Mais tu es tellement affolante que j'avoue avoir bien du mal à ne pas ronronner plus fort encore.

- Alors, fais-le ! Dis-je aussitôt. C'est très étonnant parce que les humains ne font pas ça, mais toi, si c'est ton mode d'expression, alors, fais-le.

- C'est un peu comme tes gémissements, dit Eridan. C'est nouveau pour moi. Adami m'a dit que Cali... non, excuse-moi.

- Quoi Cali ?

Eridan laissa planer un long silence avant d'avouer ce qui avait l'air de le laisser dans une totale incompréhension.

- Elle, elle crie, dit Eridan un peu gêné.

Il paraissait mal à l'aise en abordant un sujet qui le dépassait un peu.

- Et ?... Et quoi ?

Il laissa planer un long silence. Visiblement, le comportement des terriennes lui semblait obscur.

- C'est normal ?

- Oui, ça l'est. Certaines Terriennes ne font rien, d'autres gémissent et certaines crient ou parlent. Mais les Amboliennes font quoi alors ?

- Elles ronronnent tout comme les Amboliens.

- Mais en dehors de ça, poursuivis-je. C'est pareil ou bien les mœurs sont différentes ?

Eridan réfléchit encore.

- Je suis certaine qu'il y a quelque chose que tu ne me dis pas parce que tu as peur de me choquer, ajoutai-je intriguée.

- Tu es très jeune, commença Eridan.

- Tu recommences avec ça ! Lui reprochai-je. Mais qu'est-ce qui ne va pas au juste ?

- Je dois fonctionner en douceur avec toi parce que tu es fragile, tenta d'expliquer Eridan qui paraissait de plus en plus angoissé.

- Que font les Ambroliens avec les Ambroliennes Eridan ? Lui demandai-je. Je veux tout savoir, maintenant !

- On pourrait peut-être se préparer pour le dîner ? Suggéra Eridan. On va être en retard.

Visiblement, il me cachait quelque chose, mais quoi ? J'allais mener une enquête de mon côté puisqu'il ne voulait rien me dire. Cali en saurait peut-être davantage ?

Eridan me regarda durant un long moment. Il est évident qu'il savait que je n'en resterais pas là avec lui. Ensuite, il m'embrassa dans le cou en ronronnant et ça m'a fait un super effet. Je ressentais une vibration dans tout mon corps et je cédai aussitôt à ses avances comme si ce ronronnement devenait ma drogue. Cette fois-ci, je n'ai pas seulement gémi, mais je lui ai réclamé ses caresses en employant des mots terriblement suggestifs. Eridan a souri et son ronronnement s'est accentué davantage jusqu'à ce que je me mette à pousser un cri et puis un autre. Je ne contrôlais plus rien du tout. Eridan empoigna mes cheveux pour m'aimer plus fort qu'il ne l'avait jamais fait auparavant. Son ronronnement n'était plus celui d'un chat, mais bien celui d'un tigre et je le ressentais dans tout mon corps. Ses gestes étaient précis et son étreinte puissante. Nos corps se percutaient de plus en plus vite, de plus en plus fort. La cadence s'accélérait à un rythme effréné jusqu'à ce que je ne sache plus où j'étais et que je n'ais plus la notion de l'espace autour de nous. Je sentais une chaleur intense m'envahir en même temps que des points noirs apparaissaient devant mes yeux. J'étais à bout de souffle, à la limite de l'évanouissement. Chaque terminaison nerveuse de mon corps réagissait à la fureur dévastatrice d'Eridan. C'était comme si aucune limite ne pouvait nous arrêter. Un râle étrange est sorti de ma gorge juste au moment où mon corps s'embrasa et que je me relâche complètement et inonde les draps. C'était bien au-delà de tout ce que j'aurais pu imaginer.

- J'en rêvais depuis le premier jour, murmura Eridan en me serrant tout contre son cœur. Tu aimes comme une Terrienne et aussi comme une Ambrolienne à présent.

Je repris mon souffle.

- Tu vas bien ? Demanda Eridan inquiet. Je t'ai fait mal ?

- Encore, dis-je en m'accrochant à lui. Encore, encore !

Eridan m'aima encore jusqu'à ce que je le lit-suspendu s'écroule dans la piscine. Loin de nous laisser distraire par ce changement de décors, notre corps-à-corps se termina sous l'eau. Je n'avais plus aucun repère ni du temps que cela a duré ni de tout le reste d'ailleurs. Je n'étais plus que sensations et émotions.

- Je t'aime mon amour, dit Eridan quand nous avons refait surface. C'était fantastique.

- Alors, tu as aimé ? Lui demandai-je toujours inquiète.

- J'ai adoré, me rassura-t-il. Mon petit bébé grandit très vite. Tu es ma Reine Léna. Tu es fabuleuse mon amour.

- Tu crois que je peux encore m'améliorer ? Dis-je en reprenant mon souffle.

- On va prendre tout notre temps Léna, dit Eridan. Tu as l'air épuisé.

- Pas toi ? Remarquai-je un peu déçue. C'est inquiétant.

- Je suis un Ambrolien comblé, assura-t-il. Que veux-tu de plus ?

- Je veux que tu transpires comme moi, que tu sois essoufflé comme moi, que tu n'en puisses plus comme moi, me plaignis-je. Là au moins je saurais que tu as aimé.

- Mais si je te le dis, ça ne te suffit pas ? Murmura Eridan en m'embrassant encore. Les Ambroliens ronronnent, un point c'est tout. Je ne peux rien faire de plus : je ne transpire pas, je ne suis jamais essoufflé et... je pourrais peut-être te dire des mots tendres ?

- Mais comment puis-je savoir-moi si je t'ai comblé ? Dis-je en faisant la moue.

J'étais totalement vidée d'énergie alors qu'il paraissait aussi alerte qu'au saut du lit.

- Je te le dis, alors tu le sais, expliqua Eridan en me chatouillant jusqu'à ce que j'éclate de rire.

Je devais donc me contenter d'en rester là pour le moment. Mais je n'avais pas dit mon dernier mot. Eridan, qui lisait dans mes pensées, éclata de rire à son tour.

- Tu es terrible ! Dit-il en m'embrassant dans le cou. Je t'adore mon trésor.

AMBROLIA - RenaissanceWhere stories live. Discover now