aller de l'avant

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sasha n'était pas là aujourd'hui, ça m'a évité d'être mal à l'aise et j'ai pu me taper des grosses barres avec maurice toute la journée en non stop. c'est ouf comment tout peut changer d'un jour à l'autre. après la pluie vient le beau temps, comme dit le dicton.

ivy n'a pas arrêté de m'harceler de toute la journée. elle a besoin de me parler apparemment. j'ai d'abord pensé qui lui était arrivé quelque chose de grave mais quand j'ai vu le nom de ken entre deux messages j'ai tranquillement repris le boulot. mais maintenant que ma journée est finie j'ai plus d'excuse, je suis d'ailleurs choquée de la voir dehors quand je sors.

— putain t'en as mis du temps ! je me suis faite aborder par un gars de l'unicef, deux témoins de jéhovah et un charo qui s'appelait marvin. plus jamais !

— mais je t'ai rien demandé grosse folle ! je ricane en prenant le pas.

— c'est moi qui te demande. il m'a envoyé un message ! dit-elle toute excitée.

— qui ça ? je demande.

elle hausse les sourcils pour me faire comprendre que c'est de ken qu'elle parle.

— k ?

— k ? répète-t-elle, étonnée. il a des surnoms, crari.

— c'est toi qui ne veut pas l'appeler par son nom ! je me défends comme je peux.

— t'as raison k c'est très bien.

nous traversons le passage piéton puis elle enchaîne une fois sur le trottoir :

— bref, j'ai un date avec k.

— un date avec k ? je répète, sans vraiment écouter.

— j'sais pas si c'est un date, sûrement pas mais c'est pas grave. on s'pète, quoi.

— cool, t'es contente ?

j'ai du mal à croire qu'elle soit venue jusqu'à moi pour me raconter son histoire de date avec le brun. est-ce que cette révélation vaut vraiment le déplacement ? pas sûr.

— j'sais pas à quoi m'attendre surtout. et j'sais pas comment m'habiller.

je lève les yeux au ciel.

— vous allez où, déjà ?

elle hausse les épaules.

— il est pas très bavard ce gars, t'as bien vu.

c'est marrant parce que je trouve justement qu'il parle trop. chacun son point de vue...

— arrêtes de te prendre la tête je t'ai connue plus confiante que ça.

— allez ta gueule et paye tes sushis ! réplique-t-elle en rigolant.

il est presque vingt trois heures quand nous nous séparons. elle prend son uber et je fais ma route à pieds. j'ai une furieuse envie de lire son message. mais je sais pertinemment que je serai déçue. d'ailleurs je ne pense pas être prête pour me confronter de nouveau à mon ex, même si des milliers de kilomètres nous séparent. je pense que quand il y a encore des sentiments, vaut mieux couper les ponts de manière drastique.

regarde pas ton tel, regarde pas ton tel...

ça me démange presque comme si c'était une obligation que je le lise. je suis bien contente d'avoir retiré l'aperçu comme ça, pas de spoil. j'arrive chez doum's, sa clé sur la serrure m'empêche d'ouvrir la porte alors je sonne. mon téléphone sonne aussi, à nouveau.

c'est sasha.

un peu surprise mais aucunement déçue. je m'empresse de l'ouvrir pour oublier l'existence de l'autre message.

𝚞𝚗𝚎 𝚙𝚒𝚣𝚣𝚊 𝚌𝚑è𝚟𝚛𝚎 𝚖𝚒𝚎𝚕 𝚙𝚘𝚞𝚛 𝚖𝚎 𝚏𝚊𝚒𝚛𝚎 𝚙𝚊𝚛𝚍𝚘𝚗𝚗𝚎𝚛 ?

je souris contre mon gré. il veut se faire pardonner quoi ? son numéro de charme dans la réserve ? y'a pire dans la vie, non ?

mais sasha il est cool et je suis en manque affectif. alors non seulement je vais accepter, mais en plus je vais me faire plaisir, comme il se doit.

𝚛𝚊𝚓𝚘𝚞𝚝𝚎 𝚞𝚗 𝚌𝚑𝚎𝚎𝚜𝚎𝚌𝚊𝚔𝚎 𝚎𝚝 𝚘𝚗 𝚎𝚜𝚝 𝚋𝚘𝚗𝚜

doum's m'ouvre la porte le sourire aux lèvres.

— tranquille, mon petit samouraï ?

j'hoche la tête puis range dans mon téléphone dans la poche de mon jean.

il est temps d'oublier ce putain d'ex.

🥀

est-ce que vous voyez les caractères pour les échanges sms?

sinon l'action arrive vite, promis!

ShinkūOù les histoires vivent. Découvrez maintenant