street fighter

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le réveil est déroutant car je ne suis pas dans mon lit.

c'est le canapé le plus confortable de la terre qui m'a hébergée pour ces quelques heures.

les souvenirs me reviennent petit à petit, avec ken on a passé une bonne partie de la nuit à regarder des conneries et à glousser comme des pintades. j'imagine avoir été la première à m'écrouler. et dire que j'étais censée rentrer...

j'attrape mon téléphone, zéro notifications.

ah si, une d'ivy passée à la trappe, elle me propose de nous capter en début d'aprem. à ma montre il est midi.

je vais à la rencontre de l'hôte de maison et constate qu'il dort à poings fermés. est-ce qu'il m'en voudra si j'prends une petite douche avant de me tailler ?

au stade où on sent le chacal on se fiche de savoir ce que pensera les autres akhi.

j'avance sur la pointe des pieds vers la salle de bain et m'en vais à la recherche d'une serviette que je trouve sans difficulté. la salle d'eau donne sur son lit et après examination, il n'y a pas de porte.

là où le concept d'atypique devient totalement casse couille.

je me déshabille en vitesse en veillant à chaque mouvement, à ne pas croiser son regard. puis je disparais derrière le rideau blanc. la lumière du jour de la fenêtre de la baignoire m'aveugle un peu, il y a un vrai soleil aujourd'hui.

je prends une douche express puis ressors en veillant cette fois-ci, à faire le moins de bruit possible. d'où je suis, j'arrive à voir qu'il est dos à moi. je m'habille alors sans crainte et me « brosse » vite fait les dents à l'aide de mes doigts.

j'ai l'impression d'avoir passé une nuit imprévue chez mon amant alors que la réalité est tout autre et fait un peu plus pitié.

j'hésite à partir en catimini. mais ça se fait pas pour le mec qui a pris le temps de m'héberger sans rien avoir en retour.

alors je décide d'attendre patiemment en m'occupant sur mon téléphone puis en faisant un nouveau tour du propriétaire.

comme dit plus tôt, un des murs du salon est orné de polaroïds qui attirait déjà mon attention hier. je m'arrête devant et contemple alors les clichés variés. je reconnais mam's qu'on voit à peine sur les photos de nuit miskine. deen d'autres gars du groupe. j'en trouve même une avec ivy. ils ont l'air de rire aux éclats et de bien s'amuser. ils ont l'air d'être dans un parc, d'ailleurs sur la photo il y a écrit « belleville ».

j'adore les différentes ambiances et bribes de vie qu'émanent de ces photos. je m'amuse à trouver ken sur chacune d'elles, en éternelle quête de satisfaction. il est vraiment beau ce con.

je sens qu'on m'effleure l'épaule et tout se passe très vite. sans chercher à comprendre je me retourne face à mon interlocuteur, l'enlace et le fais tomber au sol pour l'immobiliser.
les réflexes, frère.

— drôle de manière de dire bonjour, amorce sèchement ken.

— j'aime pas qu'on me touche, dis-je en me redressant.

il se lève à son tour en soufflant que je suis une grande malade. ça m'est égal. c'est sa position qui m'étonne.

— moi aussi j'ai fait du ninjutsu ma grande.

il me fait signe d'approcher. il veut vraiment qu'on se tape, là ?

il ne m'en faut pas plus pour reculer et prendre également position. que le meilleur gagne.

en tourne en cercle dans son petit salon. il n'a pas l'air d'être décidé à se bouger. j'attaque la première au pied, il esquive et tente de l'attraper sans succès.

ShinkūWhere stories live. Discover now