faire connaissance

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pas de citron today, je vous en prépare un bien mûr plus tard 🍋

ken se réveille après moi. je l'entends de la cuisine, bouger dans tous les sens dans le canapé le plus confortable du monde.

il est moins confortable quand on y dort à deux, mais ça passe. personne ne va se plaindre.

— wesh, j'entends dans mon dos.

je réponds d'un signe de main parce que j'ai la bouche pleine.

— tu fais quoi de bon ? il demande.

— t'inquiètes.

il s'assoit sur un des tabourets du bar et son téléphone sonne. il répond.

— salut maman...

mes yeux s'écarquillent.

j'essaye de faire la sourde oreille et vaque à mon brunch. j'avais envie de faire à manger pour mon donneur d'orgasmes.

— t'es sûre ? elle va bien ?

il a l'air paniqué car il s'est levé d'un coup. on s'échange un regard et il sort de la cuisine.

mauvaise nouvelle, à priori. moi qui avais tenté de lui changer les idées hier...

je termine ma petite pile de pancakes et m'attaque à la suite quand il revient.

— ça va ? je demande, toujours dos à lui.

— ouais, t'inquiètes.

— tu les veux comment tes oeufs ?

silence.

je me retourne alors pour le regarder, il a l'air pensif.

— hm ? je répète, soucieuse.

— viens on se barre ? il propose soudainement.

— hein ?

les oeufs commencent à trop cuire sur le feu, alors je reporte mon attention sur la poêle.

— on se casse, pour le weekend.

— j'peux pas gros, je travaille aujourd'hui. je réponds, concentrée sur mon omelette improvisée.

— vas y wesh, tu peux dire à marguerite de te laisser un jour. il répond en s'approchant.

— j'sais pas, ça se fait pas trop, nan ?

je le sens derrière. il relève quelques mèches de mes cheveux et m'embrasse la nuque.

j'ai des frissons.

— allez kams, on change d'air en despi après on revient.

je souris.

— j'ai un surnom, maintenant. je souffle, toujours le dos tourné.

— j'trouve ça stylé, il répond simplement.

je me retourne alors, spatule à la main.

— j'sais pas ken en plus je devais voir ivy aujourd'hui...

— bah dis lui qu'elle vienne, dit-il en sortant son téléphone.

— nan mais t'as cru la vie c'était-

— c'est quoi ton nom de famille ? me coupe-t-il.

— pourquoi ?

il lève les yeux de son portable pour me regarder.

— pour savoir, wesh ? j'le connais même pas, je viens de me rendre compte.

— Sobrevega, je réponds.

ShinkūWhere stories live. Discover now