revoir les clauses

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j'ouvre la porte de mon appartement et tout s'enchaîne. il me bloque contre le comptoir et plaque à son tour ses lèvres sur les miennes. nous nous détachons par moments, afin de retirer nos vêtements respectifs, et quand on se retrouve en sous vêtements, il me fait assoir sur le bout de table et se lave les mains.

j'écarte les jambes pour qu'il puisse le loger entre elles. il attrape une de mes cuisses d'une main, de l'autre, il se met à me caresser par dessus ma culotte.

j'échappe un soupir rauque et ramène mes jambes à moi pour lui laisser plus de terrain. il décale alors mon tanga et je sens désormais son doigt froid sur moi.

son regard fait des aller-retour entre mon intimité et moi-même, ses caresses sont timides au début, puis, encouragé par mes soupirs, il insère un doigt.

ma tête bascule et je me mords la lèvre. je sens que je ne vais pas faire long feu. cette partie de baise n'a rien à voir avec la première fois, là je tremble, je suis impatiente, c'est nécessaire. comme si j'en avais besoin.

il approche son visage tout en continuant ses vas et viens, m'embrasse l'épaule puis remonte lentement jusqu'à mon oreille qu'il mordille légèrement avant de chuchoter.

— putain t'es trempée... dit-il comme si ça lui faisait plus d'effet qu'à moi.

à ces mots j'attrape sa nuque et nous nous regardons, du mieux que nous pouvons dans cette quasi obscurité. je vais exploser trop vite, je veux faire durer le plaisir.

— arrête, dis-je contre sa bouche.

il se retire sans poser de questions. je descends du comptoir et lui prend la main jusqu'à la banquette près de la fenêtre. il s'y assoit et je le fais patienter une poignée de secondes, le temps de revenir avec de quoi nous protéger.

— je te veux là, ici.

il regarde derrière lui en souriant, pour me faire comprendre qu'on peut être vus à tout moment mais je n'en n'ai rien à faire. au contraire, même. ça rajoute du gingembre.

face à lui, je retire ma culotte tandis qu'il s'équipe. les lampadaires de dehors nous éclairent, je perçois ses traits désirables qui me font signe de venir, et j'accoure. je me poste doucement à califourchon sur ses cuisses puis succinctement nous ne faisons plus qu'un.

j'ai les mains dans ses cheveux, il m'encercle la taille et les minutes qui suivent sont un délice.

je pourrais raconter tout ce qui s'est passé sur cette banquette mais personne n'est ready, pas même moi.

• • •

je suis réveillée par ma chute et le contact du lino froid sur ma peau nue n'est pas des plus agréables. j'ai d'abord du mal à me situer, j'ignore quel jour on est ni quelle année. un truc de fou.

je me lève et constate avec bonheur qu'il fait beau. ken n'est pas là non plus, j'hausse les épaules et file prendre une douche bien chaude. en vérité j'ai du mal à réaliser la nuit que je viens de passer. à un tel point que j'ai l'impression que c'est un rêve.

c'est ma culotte au sol et mon soutif que je retrouve derrière la banquette qui me confirment que la nuit dernière était bien réelle.

et quelle nuit...

je ressasse quelques scènes en boucle dans mon esprit avant de me rendre compte que les règles pré-établies avaient été dérogées.

c'est lui qui me séduis aussi. qui serait restée de marbre après toutes ces révélations, qui ?

ShinkūWhere stories live. Discover now