— il y a des vêtements qui devraient être interdits par la loi, souffle ivy en admirant mon caraco.
je me parfume et souris. c'est une pièce que je n'ai jamais mise hormis pour rester chez moi. j'avoue l'avoir ramené pour le brun à la base, mais puisqu'il a voulu se la jouer, il regardera de loin.
— et d'autres qui devraient êtres remboursés par la sécu !
parce que ouais, ça coûte cher cette merde. y'a quasiment pas de tissu pourtant j'ai déboursé autant que mon pantalon, et y'a même moyen que ce soit plus.
au début je voulais faire la totale mais je n'ai pas apporté de jupe, et j'avoue ne pas avoir une confiance absolue en mon corps pour me dénuder autant. on verra quand j'aurais gagné un peu plus d'amour propre. en attendant je me trouve fraîche.
— toi si tu pécho pas ce soir, je comprends plus rien, ajoute la brunette en me reluquant.
je souffle du nez.
ironie du sort, je m'imaginais m'envoyer en l'air tout le weekend avec cet abruti avant qu'il ne fasse son daleux à deux balles. mais bon, tant pis.
pour être tout à fait honnête, je m'en fiche de ce qui s'est passé avec sa copine, c'est le fait qu'il l'ait fait sous mes yeux qui me tue.
et comme il n'a pas l'air de comprendre...
je lui vais lui rendre la monnaie de sa pièce, avec les intérêts. je voulais pas en arriver là, je croyais avoir mûri mais décidément mon égo n'en fait qu'à sa tête.
vraie mentalité de bélier, ça.
et ça me fais rire intérieurement en me rappelant qu'il l'est aussi. putain de merde, on va jamais s'en sortir.
— on va fêter nos trois mois avec lo, souffle ivy en enfilant mes boucles d'oreille.
— c'est cool ça, t'as prévu quoi ?
elle hausse les épaules et cherche mon regard à travers le miroir.
— j'sais pas, tu me conseilles quoi ?
— faut rien me demander à moi, tu sais bien.
elle roule des yeux mais elle sait pertinemment que c'est vrai. j'ai jamais été de bons conseils pour ces trucs là. elle arrange ses cheveux puis se stoppe soudainement.
— comment tu fais pour pas baiser ?
j'éclate de rire.
— oh ivy...
— nan sérieux kam', de femme à femme, ça fait combien de temps que t'as pas kiss kiss bang bang ?
je fais mine de réfléchir, sa question me met mal à l'aise.
— ça commence à faire un bail depuis sasha, ça te manque pas ?
— je... si, de ouf.
— je deviendrais folle à ta place, trouves-toi au moins un plan cul, nan ?
plus elle parle, plus je me sens mal. c'est trop délicat cette situation avec ivy, en plus elle a l'air d'être épanouie avec louis, peut-être qu'il serait temps de lui cracher le morceau ?
de toute façon tu ne vas pas le cala de sitôt l'autre...
sauf s'il me séquestre et qu'il me refait son numéro du cunni gratis. j'en ai des frissons rien que d'y penser. j'ai carrément du prendre une douche froide pour me calmer wesh votre pote il est déterminé.
bref, ça n'empêche que je devrais bien lui dire à un moment donné. je nous laisse le temps de rentrer en france et je lui raconte.
— ouais c'est clair... je vais commencer ce soir, tiens.
