— s'te plait doum's, je geins dans son dos.
— nan.
— je t'en supplie.
— nan.
il y a des jours où je l'aime puis d'autres, où je le hais. c'est le premier con à vouloir que je parte de chez lui, mais quand on demande un temps soit peu d'aide, y'a sonneper.
— t'as de la thune maintenant, qu'est-ce que tu me casse la tête, là.
— ça suffit pas, j'suis pas en CDI ils veulent un garant.
— j'serai même pas le garant de mon gosse tu veux que je sois ton garant ? concentre-toi un peu, petite.
il sort de la cuisine et je le regarde partir.
— ça c'est bâtard par contre.
— gros, j'ai galéré, il va galerer. c'est comme ça qu'on éduque.
— ok j'men fous. me parle plus.
j'ai rien trouvé de mieux pour clore la discussion j'avoue. je me dirige vers la salle de bain et attrape ma brosse à dent. il aime trop saouler les gens dès le matin, lui. d'un autre côté je m'attendais pas forcément à ce qu'il me saute dans les bras et qu'il accepte d'emblée. maintenant il me reste plus qu'à convaincre alpha ou marguerite de me faire signer un CDI. et ça prendra encore trois plombs.
— si vraiment tu veux un garant, demande à nek wesh. dit-il du salon. il aime bien aider toute la planète.
— et puis quoi encore... je souffle pour moi-même.
il a même pas accepté qu'on couche ensemble il va accepter d'être dans mes petits papiers ?
mdr.
de toute façon plutôt crever que de lui demander quoi que ce soit, à lui. j'ai trop honte pour ne serait-ce que le regarder dans les yeux.
de toute façon avec lui, tu fais que de la d.
c'est vrai, et cette idée me fais sourire.
je sors de la salle de bain, m'habilles et m'apprêtes à rejoindre marguerite chez elle.
chez eux y'a pas de bureau, ni de dress code, c'est à la one again, un peu comme ma vie entière sans doute. ce job était réellement fait pour moi.
— elles sont cool tes photos, faudrait qu'on essaye avec les gars ! lâche la brune devant son ordi.
marguerite elle connaît toute la team de mongols depuis un petit bail. elle était community manager pour l'entourage à l'ancienne.
c'est un peu le genre de meuf que tu prends pour la babtou fragile au départ alors qu'en fait, rien à voir.
j'adore sa façon d'être, ça match plutôt bien. elle me fait penser à ivy mais en moins chiante.
— tu penses ? je demande.
— tes clichés font le taf, j'aime ton style donc ouais. si t'es d'accord, bien sûr.
— bah ouais, carrément.
elle me sourit puis on vaque à nos occupations. j'ai pas osé parler du CDI, ça fait que 2 semaines que je suis là, faudrait peut-être pas abuser...
• • •
ivy non plus ne peut pas m'aider. mais c'est la première à me mettre la pression pour que je trouve un appart. elle croit la vie c'est gaufrette elle aussi.
— pourquoi tu demandes pas à tes parents gros, elle finit par demander.
je ne réponds pas et fais mine de m'intéresser au cycliste qui a failli se faire renverser devant nous.
