bordel party

4.8K 270 113
                                    

une seconde aura fallu pour niquer mon humeur. deux mots, pour me foutre la rage, trois battements de coeur pour réagir.

— kamiya, je...

je lui jette le reste de ma bière au visage, complètement paniquée. ken et moi nous nous levons simultanément tandis que monsieur se remet de ses émotions. le beau brun me pose une question que je n'entends pas, trop absorbée par mes émotions et l'adrénaline me rend muette dans tous les cas.

— putain kam' je suis désolée, j'savais pas qu'il allait venir... me souffle ivy pendant que je prends la route direction les escaliers pour descendre.

j'suis en train de rêver, c'est pas possible; on m'a mis un ecsta dans ma bière j'suis pas au courant.

la situation est tout juste improbable. je croise doum's dans les escaliers qui me gratifie d'un grand sourire et qui s'approche pour m'enlacer, sans doute.

— eh bon anniversaire mon...

à contre coeur, je le stoppe.

— désolée, c'est pas le moment.

— il se passe quoi ?

— pas maintenant.

je descends les escaliers en trombe, j'heurte des gens mais rien à foutre.

j'ai mal au coeur.

et c'est toujours pareil, quand je pense voir le bout du tunnel, on me barre à nouveau la route et la pénombre m'absorbe.

— kam', attends ! kamiya attends putain !

ivy me rattrape une fois dehors. qu'est-ce qu'elle a elle aussi ?

— mais ivy c'est pas le moment, en fait ?

— écoutes si je... je suis désolée c'est clairement de ma faute s'il est là.

j'hausse les sourcils et l'invite à poursuivre, curieuse de savoir ce qu'elle a à voir dans cette histoire, encore.

— il a pris contact avec moi quelques semaines après que tu sois rentrée et je l'ai rembarré, normal. après il m'a dit qu'il avait des choses à dire blablabla et...

— et ça t'es pas venu à l'esprit de me le dire ? je la coupe, agacée.

— mais allô t'étais down meuf c'était pas le moment ? en plus on était en froid, et tout...

— et donc ? qu'est-ce qu'il fout là ?

— je peux répondre ? nous coupe le concerné.

juste le regarder ça me fais mal.

et ivy me zieute avec un air de chien battu en attendant que je lui dise quoi faire. je lui fais signe de disposer.

— t'as 30 secondes, dis-je d'un ton étrangement détaché.

— ça va être compliqué de tout t'expliquer...

— nan, 30 secondes pour te barrer à charles de gaulle et rentrer à tokyo. j'ai pas de temps à perdre avec toi.

il rigole nerveusement et passe la main dans ses cheveux noir de jais.

le fils de pute, il est quand même hot quand j'y pense.

un fuccboi de plus dans le périmètre.

— m'excuser ne servirait à rien je sais, mais je voulais au moins te donner une explication. j'ai jamais voulu te faire du mal.

je rigole. pire même. j'éclate de rire. comme une folle dans la rue. longtemps.

— eh évites moi tes paroles toutes faites, c'est bon. je suis une bouffonne, moi ?

ShinkūWhere stories live. Discover now