IV

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Lord Simon Hartield, 31 juillet 3260, 9h24, Broughton, Ile d'Hartfield

J'ai fait préparer un cheval pour me rendre en ville. Lorsque je sors et que le vent vient me fouetter le visage, je me félicite de ne pas avoir pris mon chapeau, il se serait sûrement envolé et je ne l'aurais plus jamais revu.

Tout contant de l'idée qui m'est venue hier, je me mets en route. La ville est à une heure et demi à cheval et j'ai plusieurs courses à effectuer, je ne pense pas rentrer avant dix-huit heures.


On ne tarit jamais d'éloge sur la beauté de l'Ile d'Hartfield, de grandes falaises surplombant la mer et de grandes plaines vertes à perte de vue. J'ai parfois du mal à comprendre comment des Hommes ont pu s'installer ici, la terre est peu fertile, il n'y a pas non plus de forêt, c'est à peine s'il y des arbres, la plupart sont déracinés durant les tempêtes.


C'est à onze heures que j'arrive en ville, la première boutique sur mon chemin est une librairie. Je pousse la porte du magasin, une clochette se fait entendre, aussitôt le libraire sort de l'arrière-boutique.

- Lord Hartfield, quel plaisir de vous revoir, cela faisait longtemps, dit le veille homme.

- Le plaisir est partagé Mr Jobs.

- Ma femme et moi avons appris pour Lady Hartfield, nous prions pour elle.

- Je vous remercie, vous êtes bien bons.

Je jette un coup d'œil aux étagères pour voir si un livre en particulier pourrait attirer mon regard.

- En quoi puis-je vous aider, sir ?

Je retourne au commerçant.

- Je cherche un livre à offrir ?

- Quel genre ?

Je jette de nouveau un coup d'œil aux articles.

- Je ne sais pas, que me conseillez-vous ?

Il contourne le comptoir pour aller chercher un ouvrage sur une pile.

- Nous avons reçu deux caisses de ce roman-ci, il parait qu'il est très en vogue, nous en avons déjà vendu la moitié. Cela m'a beaucoup étonné, vous savez bien que sur cette ile le commerce des livres n'est pas facile, pourtant celui se vend comme des petits pains.

Je prends l'ouvrage, l'observe rapidement. Je ne sais pas vraiment quoi penser je ne lis pas vraiment de romans, mais je sais que Lord Alexander en lit.

- Je vais vous faire confiance, réponds-je en posant le livre sur le comptoir.

- Vous faites bien, dit le commerçant en retournant derrière sa caisse. Je vous l'emballe, je suppose.

- Oui, s'il vous plait.

Il prend l'ouvrage et commence à découper du papier.

- Attendez. J'allai oublier ceci.

Je sors de ma poche la lettre que j'ai écrite pour Lord Alexander afin de la glisser derrière la couverture. Il hoche la tête et reprend son emballage.

- Puis-je être assez indiscret pour vous demander si ce cadeau est pour une jeune demoiselle ?

- On peut dire cela.

LordsWhere stories live. Discover now