XV

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Lord Alexander, 25 Juin 3260, 0h31, Château de Greywall

Je suis allongé sur mon lit à côté d'Hartfield, nous regardons le plafond en discutant.

― Alors, vous êtes prêt pour demain ?

― En l'occurrence, je crois que le mariage a lieu aujourd'hui, il est minuit passé. – Pour répondre à votre question, je crois ne même pas savoir comment cela pourrait se passer correctement, ni comment je pourrais être prêt à épouser une personne que je n'aime pas, du moins pas comme je le devrais.

― Alors, comment devriez-vous l'aimer ?

― Eh bien, je devrais avoir envie d'être avec elle en permanence. Je devrais la trouver magnifique. Je devrais sentir mon cœur s'emballer lorsque je la vois. Je devrais avoir envie de l'embrasser, de sentir sa peau contre la mienne. Je devrais frissonner lorsqu'elle me touche. Je devrais la désirer. Et peut-être, devrais-je avoir envie de mourir à ses côtés.

Le silence s'installe, je perçois uniquement le bruit distinct de nos respirations.

― Donnez-moi votre main, finis-je par dire.

― Pardon ?

― Faites ce que je vous dis.

Alors, il obtempère et entrelace nos doigts. Je porte sa peau à mes lèvres et l'embrasse, puis, de sa main, je remonte le long de son bras jusqu'à son épaule, jusqu'à son cou.

― Je remarque que vous frissonnez, dis-je alors que je me mets à califourchon sur lui.

Mes doigts courent sous sa chemise et mes hanches épousent le creux de ses reins.

― Et moi, que vous avez envie de sentir ma peau contre la vôtre.

Je me retiens de dire que cette envie m'étreint et me hante depuis que je l'ai rencontré. Durant chaque seconde passée avec lui, j'avais envie de le toucher et lorsque nos peaux étaient en contact, j'en voulais toujours plus.

― Vous avez envie d'être avec moi, dis-je.

― Je peux entendre votre cœur s'emballer... dit-il en posant sa main sur ma poitrine encore cachée par le tissu.

― Avez-vous envie de m'embrasser ?

― Bien sûr. Me désirez-vous ?

― Oui...

Alors, je ravis ses lèvres. C'est comme un océan de douceur qui nous étreint qui nous force à nous unir. Sa main passe sous ma chemise et je tressaille, me tords d'une douleur qui n'existe plus. Alors, ses doigts relèvent un peu le tissu et ses yeux tombent sur la cicatrice qui marque mon ventre.

― Une balle, lâché-je alors que son pouce caresse l'imperfection.

― La guerre ?

Je hoche la tête, ma main prend rapidement la sienne pour la détacher du vestige qui doit rester endormi. Ses yeux épient mon expression, mon regard, chacun de mes mouvements, alors, j'embrasse tendrement sa main pour laisser certaines idées derrière nous et retourner à la rencontre de ses lèvres.

― Vous êtes magnifique... soufflé-je.

Mes baisers descendent le long de sa mâchoire, le long de son coup, je tire sur sa chemise pour la retirer et embrasse son torse. Je veux découvrir chaque parcelle de son corps, je veux qu'il me désire comme je le désire. Mes lèvres dérivent sur son ventre laissant parfois de petite morsure sur sa peau. Ma main descend plus bas, il se cambre en agrippant mes cheveux. Mes baisers s'arrêtent lorsqu'ils rencontrent le tissu de son pantalon, je le questionne du regard.

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