✝ 𝕮𝖍𝖆𝖕𝖎𝖙𝖗𝖊 𝖚𝖓 ✝

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Je me réveille dans un grand lit aux draps rouge soyeux qui me frôle mon torse nu

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Je me réveille dans un grand lit aux draps rouge soyeux qui me frôle mon torse nu. Dans un sursaut, je me redresse, à bout de souffle, la transpiration suintant le long de mon corps dénudé.

Mon premier instinct, c'est de me tâter le ventre.

Mais quand je me regarde, tout ce que je vois, c'est une tache de naissance de la taille d'un raisin entre mes abdominaux.

J'en fronce les sourcils.

J'en ai jamais eu là...

Puis merde, je suis nu. Je suis nu !

J'abats la couverture sur mon entre-jambes et reporte mon attention sur la pièce dans laquelle je me trouve. Les plafonds sont hauts, les meubles anciens, les rideaux comme les tapis sont faits de velours.

Je me suis réveillé cinq siècles plus tôt, ou quoi ?

Je regarde en face de moi et aperçoit un grand miroir, accroché sur le mur. Je me noue mon drap autour de ma taille et me rapproche vers celui-ci. Illuminé par un grand lustre au plafond, mon reflet fait en même temps peine à voir et en même temps, j'ai l'air reposé.

Ma peau est pâle, assombrissant l'effet de mes yeux gris foncés. Cependant, mes cheveux bruns attachés dans un petit chignon sont propres. Même ma barbe est taillée.

C'est à ne rien comprendre.

Je me tourne vers le restant de la grande chambrée et remarque que sur le grand caisson en face du lit royal, se trouve des vêtements. Un t-shirt, un pantalon, des chaussettes et des baskets. Tout en blanc.

Je suis donc dans un asile psychiatrique de l'ère Victorienne.

Fantastique.

Je m'empresse de m'habiller, mille et unes questions se bousculant dans ma tête lorsque la porte s'ouvre derrière moi. Il n'y a personne, mais elle s'ouvre, dévoilant un grand couloir illuminé par des lustres aux reflets étourdissants. Mon t-shirt à peine mit sur mon torse, je me rapproche à pas doux de l'ouverture, arrêtant la pointe de mes pieds sur la lisière. 

Si je rentre dans ce couloir, est-ce qu'un majordome fou viendrait abattre une hache dans ma tête ?

C'est ridicule

Je roule les yeux au plafond, agacé et commence à marcher dans le couloir. Puis à courir. Plus j'avance, plus il s'étale et quand je me retourne, bien évidemment ma chambre a disparu et je suis complètement perdu.

— Putain ! 

Ma voix résonne dans le couloir, comme un écho. J'aurais aimé pouvoir dire que ça ne me faisait rien, que j'allais tout simplement retourner en arrière et rester dans la grande chambre aux draps soyeux dans laquelle je m'étais réveillé... Mais je suis paralysée sous la panique. Pétrifié, hanté par cet endroit mes jambes sont figés sous moi.

Until Heaven ✅Where stories live. Discover now