✝ 𝕮𝖍𝖆𝖕𝖎𝖙𝖗𝖊 𝖙𝖗𝖊𝖓𝖙𝖊 𝖊𝖙 𝖚𝖓 ✝

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Je suis plus enfoncée dans mon lit que j'ai été dans la mélancolie durant mon vécu

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Je suis plus enfoncée dans mon lit que j'ai été dans la mélancolie durant mon vécu. La couverture en soie grise de mon lit m'arrive jusqu'en dessous de mon nez qui est surement la seule parcelle de ma peau qui se fait recouvrir par les rayons naissants des vitraux de ma chambre.

Le septième jour.

Comme si le sixième et les cinq autres ne m'avaient pas assez suffi.

Putain, je suis fatiguée. Je suis fatiguée...

Je. Suis. Fatiguée.

Des larmes viennent embrumer ma vue et couler silencieusement le long de mes joues.

Les propos de Madden se bousculent à nouveau dans ma tête et mes doigts s'agrippent sur les oreillers fourrés de plumes dans lesquels j'avais plongé ma tête.

Connard. Foutu connard de merde. Je lui en foutrai, moi, de la lâcheté.

Connard. Connard, connard, connard, co...

— Rhym Scoffield. Tu es encore allongée.

Je me redresse si violemment que ma tête se met à tourner. Je grimace en grognant, mais Sachiel, qui est tranquillement debout en face de moi, ne sourcille même pas. Je déteste ces foutus plumés qui s'invitent en toute tranquillité alors qu'on peine à revenir de l'au-delà. Littéralement, qui plus est.

Je frotte mon visage et entremêle mes doigts dans les mèches de mes cheveux qui m'arrivent au bas de mon dos.

— Tu vas encore me dire que je suis... "Détestable", c'est ça ?

— J'ai senti ta douleur jusqu'au Paradis. C'est violent.

— Merde. Je fais déprimer des licornes.

Sachiel sourit en venant s'asseoir au bout de mon lit. Il souffle sur l'une des mèches noires qui ornent son front pâle, soyeuses comme des nuages et réponds avec douceur.

— Pourquoi tout le monde se tue à croire qu'il y a des licornes au Paradis ?

Je repose lourdement ma tête sur l'essaim d'oreillers qui m'attirent comme des aimants et marmonne entre mes mâchoires serrées.

— Bah dis-moi alors. Qu'est-ce qu'il y a au Paradis ?

— Pourquoi, tu veux un aperçu pour te motiver à réussir ta Session de Purgatoire ?

Je laisse un silence lui répondre. Sachiel passe ses dents un bref instant sur ses lèvres et un air sérieux empreint son visage.

— Tu sais la différence entre nous, les séraphins et les archanges ?

— Vous leur léchez le cul ?

— Non. Non, loin de là. En réalité on est très égaux. La seule différence, c'est que... Eux... Ils peuvent troubler, une fois qu'ils s'en mêlent. Alors que nous, on peut vous aider tranquillement sans vous faire un mal particulier.

Until Heaven ✅Dove le storie prendono vita. Scoprilo ora