✝ 𝕮𝖍𝖆𝖕𝖎𝖙𝖗𝖊 𝖖𝖚𝖆𝖗𝖆𝖓𝖙𝖊 𝖘𝖎𝖝 ✝

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Gabrielle me montre ma suite, depuis ma chambre victorienne à l'acropole qui sert de bureau

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Gabrielle me montre ma suite, depuis ma chambre victorienne à l'acropole qui sert de bureau. Les rideaux rubis, le vide, le néant dépourvu de sensations... Mais elle a beau me montrer, je reviens presque automatiquement au couloir où se trouvent les deux portes.

Du moins l'une d'entre elle.

J'enfonce mes mains dans mes poches et je touche quelque chose de froid. De mes doigts, j'empoigne la fameuse clef qui a été faite du sang de mon âme et la porte à mes yeux.

— Tu as dit jusqu'à demain, pas vrai ?

Gabrielle qui se tient derrière moi, hoche silencieusement la tête et je me pince les lèvres. Un nœud me noue la gorge et je jette un coup d'œil sur la porte par laquelle je suis rentrée ici. Pas de Rhym, avant le putain de procès. Pas de soutien, pas de caresses... Pas de foutues promesses inconscientes qui nous jettent dans la gueule du lion.

Pas de risque, pas d'affection...

Pas. De. Rhym.

Et à l'idée qu'elle soit cloîtrée dans une suite comme la mienne... Mes poings se serrent violemment contre mes cuisses.

— Tu y arriveras ?

— Comme beaucoup de choses...

Gabrielle penche sa tête sur l'une de ses épaules et son collier de croix glisse sous sa blouse blanche, enfoncée dans une jupe crayon.

— Il y a quelque chose qui m'intrigue... Pourquoi elle ?

Je me retourne vivement vers elle et la toise violemment.

— Pourquoi pas elle ?

— Et bien il n'y a absolument rien qui vous lie. Durant votre vécu, vous aviez été tout ce que vous détestez l'un dans l'autre... Vous viviez même aux antipodes de la Terre.

— Je croyais que c'était vous, les faiseurs de miracles. C'est donc à toi de me le dire, non ?

Un sourire vient étirer ses lèvres dans une sincérité que je perçois à peine.

— Il y a des choses que même nous, ne puissions expliquer, apparemment.

J'ouvre la bouche pour répondre, mais elle se tourne déjà vers la porte sur laquelle j'avais tant attardé mon attention.

— Tu sais que parmi toutes les morts de cette Session de Purge... La tienne est la plus fascinante.

— Qu'est-ce que tu trouves de fascinant ? Mes intestins dépliés sur la route ?

Répliqué-je en fronçant mes sourcils. Gabrielle se met à sourire et mon agacement ne fait qu'augmenter. Depuis que je l'ai rencontré, l'archange a constamment un coup d'avance sur moi. Ses idées, ses manigances, ses fourberies et ses fausses émotions... Je ne peux plus suivre ce qu'elle planifie pour moi. Elle prétend être une gardienne, néanmoins, je pense qu'il n'y a qu'elle-même dans cette histoire. Elle se sert avant tout, m'utilisant comme un pion contre ses frères.

Until Heaven ✅Where stories live. Discover now