✝ 𝕮𝖍𝖆𝖕𝖎𝖙𝖗𝖊 𝖍𝖚𝖎𝖙 ✝

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Assise sur le petit siège en velours gris, je regarde le grand vitrail sombre

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Assise sur le petit siège en velours gris, je regarde le grand vitrail sombre. L'alcôve baignée de lumière que Sachiel m'avait montré n'est plus. C'est comme une télévision sans réception. Angoissant dans l'attente d'avoir quelque chose.

Mais rien.

Frustrée, je remonte mes genoux jusqu'à ma poitrine et serre jusqu'à ce que mes tendons blanchissent.

Je n'arrête pas de revoir l'illusion en boucles. Le désespoir dans les yeux de mon beau-père. Son acharnement à s'approprier cette dose de létalité. Tout revient comme un coup de poignard dans le cœur.

Il n'était pas comme ça quand ma mère était encore là... Son départ, la responsabilité... Ça l'avait rendu fou.

Cette première porte aurait dû me faire un baume au cœur. Seulement je m'enfonce encore plus.

C'était ma faute. Sa responsabilité vis-à-vis de moi.

Moi, moi et encore moi. Toujours moi. Je viens dans la vie des gens et tout s'écroule. Je suis la troisième feuille du trèfle.

Décevante.

- Hey.

Je me retourne dans un sursaut et aperçois Madden, debout, derrière moi. Les mains enfoncées dans les poches de son pantalon, il semble en retrait. Je fronce donc les sourcils et réplique en arquant un sourcil.

- Il y a une infinité d'âmes ici et je te croise à nouveau ?

Il esquisse un semblant de sourire, contourne mon siège et vient s'écrouler dans celui à mes côtés. Il remonte ses jambes au-dessus du manche et laisse tomber sa tête de l'autre côté, sa main au sol, triturant les pans du tapis.

- Je me suis perdu. Ce n'est pas de ma faute.

- Et tu essayais de chercher...

- Bon point.

Il se redresse et son air s'obscurcit face à ma mine abstraite.

- Tu as ouvert ta première porte, toi, non ?

- Qu'est-ce qui m'a trahi ?

Il garde un moment le silence et je dénoue mes bras de mes genoux. Je me concentre à nouveau sur le vitrail, plus particulièrement sur les bordures dorées qui la sillonnent et tente de toutes mes forces de ne pas déglutir l'amertume qui me monte à la gorge.

Il le verrait, sinon.

Il se redresse à son tour et croise ses mains sur ses genoux.

- Ça doit être encore plus compliqué pour toi.

- Comment ça ?

- Le suicide. Les anges doivent être...

- Démoniaques ?

Until Heaven ✅Where stories live. Discover now