✝ 𝕮𝖍𝖆𝖕𝖎𝖙𝖗𝖊 𝖖𝖚𝖆𝖗𝖆𝖓𝖙𝖊 𝖘𝖊𝖕𝖙 ✝

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Madden me manque terriblement

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Madden me manque terriblement.

Couchée sur mon lit victorien, avec l'un des épais rideaux dépliés pour me donner encore plus de tranquillité et mes genoux repliés sur ma poitrine, j'essaye de me réfugier dans le confort.

Mais je ne peux m'empêcher de tourner et tourner encore. Je pourrai avoir un nuage en guise de lit, que je ne serai possiblement satisfaite. J'ai besoin de plus. J'ai besoin de son sourire sincère que je n'ai pas assez vu, j'ai besoin qu'il me tienne à nouveau la main, comme tout à l'heure... Bordel, j'ai juste besoin de lui. Et si ce matin, je paniquais déjà face à son absence, savoir que maintenant, je ne pourrai pas sortir avant que la neuvième journée soit achevée...

Ça me tue.

Pourtant, je suis déjà morte. Ça fait neuf foutus jours que je suis morte et que j'ai laissé mes émotions et mes sentiments derrière mon dos. Du moins, c'est ce que je croyais, jusqu'à ce que Madden

Mes talons tombent de mes pieds et s'écroulent silencieusement sur le tapis. Dans un soupir las, je me baisse pour les ramasser, quand soudain, j'aperçois une grille. Un souffle froid en sort, faisant voleter de petites toiles d'araignée accrochées aux filaments métalliques.

— Hm.

Je finis par me glisser au sol et rampe sous le lit pour atteindre la grille. En plissant les paupières, j'aperçois une légère lumière me parvenir depuis l'autre côté. Je ne discerne pas grand-chose, à part des tas de poussière qui doivent dater de la création de la Maison Grise.

Je m'accroche néanmoins à la grille et le frottement de mes doigts sur le métal orné fait ricocher un bruit dans l'autre pièce. Je découvre les mêmes pieds de lit que chez moi et devine qu'il y a un autre couloir que celui dans lequel je séjourne.

Évidemment.

Pourquoi est-ce qu'il n'y aurait pas d'autres couloirs, dans la Maison Grise ?

D'autres pièces, encore des portes, des illusions et des plumes.

Mais apparemment pas que des plumes. Il y a aussi deux prunelles humaines qui viennent interrompre ma vision.

— Rhym !

Je suis obligée de me pincer les lèvres pour ne pas laisser échapper un cri de bonheur. Je n'ai pas été séparée de lui depuis une journée qu'une assurance m'emplit et balaye d'un revers de mains mes peines et révélations. Je décroche ma main de ma tempe fusillée et la presse à nouveau contre la grille. Et bordel lorsque nos pulpes se touchent...

C'est comme si un feu d'artifice éclatait dans ma poitrine, brûlant les ruines de ma vie jusqu'en cendres et ressuscitant l'infime dose d'espoir que j'ai eu à la naissance.

Madden.

Madden est mon phénix.

— Je suppose que peu importe à quel point les archanges essayent de nous séparer, on se retrouvera toujours hein ?

Until Heaven ✅Where stories live. Discover now