Le lieutenant Madden Eastley a tué exactement 147 personnes dans sa vie, a couché avec la femme de son meilleur ami, l'a quitté lorsque celui-ci s'est suicidé... en bref : il mérite d'aller en enfer.
Quelque chose qu'il finira très vite par faire, c...
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Rhym. Je veux dire... Rhym. Putain. Qui aurait cru que ça allait être possible ? Mais nous n'avions pas réfléchi. Nous nous sommes simplement laissés transporter par le moment et putain... Merde, ce que c'était incroyable.
Alors pourquoi est-ce que je me retrouve à errer dans le couloir de la Maison Grise comme une fantôme ? Je devrais être ravie. Mais à la place, je recherche Gabrielle comme un junkie en manque.
L'archange n'est nulle part en vue.
Je me presse contre la paroi du couloir et grogne, le visage entre les mains. Les portes sont devant moi et elles s'ouvrent sur chaque âme et séraphin, en quête de purgation.
Elles ne s'ouvriront pas pour moi, tant que l'archange vienne m'autoriser à l'ouvrir.
Je veux juste en finir. Est-ce trop demandé ? Pour une fois, je suis prêt à accepter ce qu'elle me demande de faire et elle n'est pas là. Un comble, non ?
Je m'apprête à me redresser pour partir, quand tout d'un coup, je me retrouve nez à nez avec Briar. La fillette me regarde d'un drôle d'air et je pose ma main sur son front pour la repousser.
— Si tu me touches encore une fois, je te promets que je t'arraches la main.
— Bien sûr.
Malgré que je m'éloigne d'elle, elle vient tracer mes pas, sautillant comme une petite licorne.
— Tu passes une journée sabbatique ?
— Une journée sabbatique ?
— Je ne te vois pas avec ton chieur plumé. Ou chieuse ?
— Chieuse. Mais ne t'en fais pas. Il me semble que j'en ai trouvé une autre.
Fais-je en lorgnant la petite qui me colle les baskets. Elle tend sa main vers la mienne, me la prend et enroule ses petits doigts autour des miens. Je tente de la lâcher, mais elle semble déterminée. Elle porte son autre pouce à sa bouche et je finis par me laisser faire.
C'est une enfant, putain. Peu importe la maturité de ses paroles et apparemment de son vécu, elle reste une gamine. Un petit bout d'humain qui n'a même pas eu la chance de savoir ce que la vie avait à lui offrir. Et à en juger les profondes marques de naissance sur ses avants-bras pâles...
Je fronce les sourcils et la pousse amicalement.
— Hey.
— Hm.
— Pourquoi ?
Elle comprend tout de suite et je sens ses doigts plus fermes autour des miens.
— J'ai été abandonné.
— Ton nounours en peluche avait soudainement disparu ?
