✝ 𝕮𝖍𝖆𝖕𝖎𝖙𝖗𝖊 𝖙𝖗𝖊𝖓𝖙𝖊 𝖓𝖊𝖚𝖋 ✝

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La Maison Grise est un endroit qui me fait frissonner tout le temps

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La Maison Grise est un endroit qui me fait frissonner tout le temps. Les grands murs gris, les tapis brodés de l'épopée de Jésus sur Terre ou encore les exploits angéliques de ses frères et sœurs plumés, n'ont pas exactement la sphère "welcome home".

Mais c'est encore pire quand je me réveille et que Madden n'est pas là.

Ma main tapote pourtant le tissu froid à mes côtés, mais rien. Absolument... Rien.

La déception me gagne et j'enfonce à nouveau mon visage dans les grands oreillers en velours gris.

Même ce lit ne me paraît plus aussi chaleureux.

Bordel, je ne peux pas rester ici.

Dans un sursaut, je me redresse et me glisse avec difficultés hors des draps. Je rampe jusqu'à la bordure du grand lit majestueux et enfile mes baskets blanches afin de m'extirper de la chambre.

Une fois la porte franchie, mes pas me guident à travers les couloirs victoriens comme si je les avait emprunté toute ma vie. Peut-être que c'est le cas, après tout. Cet endroit n'est qu'une et immense boucle, parsemé de ça par là de pièces clefs et de portes ouvrant chaque fois quelque chose différent.

Il n'y a rien que je n'ai pas vu. Les vitraux changent à chaque fois, tout comme le portrait de Dante.

Chaque jour ; une nouvelle citation de la Divine Comédie. Est-ce que les plumés sont fan ? Ou est-ce qu'il avait été celui qui se rapprochait de près de la vérité vraie ?

Dans un revers de main, je balaye mes cheveux de mes épaules et les laisse retomber dans le bas de mon dos. J'oblique dans le fameux couloir blanc dans lequel Sachiel m'avait un jour dirigé. Il y a bien trop de mort qui me colle ces derniers temps et pour la première fois, je sature. Toute cette grisaille, cette ambiance morose qui me fait tordre la gorge au point où je ne peux même plus énoncer le moindre mot, la moindre réplique... Je n'en peux plus. Alors c'est avec un brin de soulagement que j'accueille l'arbre de vie, au loin. L'alcôve baignée de lumière chaleureuse me force à plisser légèrement les yeux, et je sursaute lorsqu'une grande feuille blanche, de la taille de ma main, vient frôler le haut de ma tête.

— Rhym.

Dans un léger pivotement, je me tourne vers l'archange Mikaël qui se tient non loin de là, sa chemise blanche ouverte sur l'un de ses pectoraux halé et tatoué. Il passe une main dans ses cheveux cascadant dans son cou et s'avance vers moi, un brin curieux illuminant ses prunelles mentholées.

— Je n'ai jamais vu une humaine aussi bien fuir un séraphin.

— C'est peut-être la faute du séraphin. Pas de l'humaine.

Répliqué-je dans un réflexe peut-être un peu trop présent. Cependant, l'archange ne fait qu'esquisser un sourire. Il décroise ses mains de derrière son dos lorsqu'il aperçoit un point au-delà de mon épaule. Je me retourne et voit Azrael s'avancer vers nous, les sourcils froncés, le nez enfoncé dans plusieurs documents.

Until Heaven ✅Opowieści tętniące życiem. Odkryj je teraz