Éblouissante [gxg]

trente-huit

Non vous ne rêvez pas, c'est bien un nouveau chapitre de cette histoire ! Vous m'avez beaucoup manqué ! Heureusement que j'avais prévenu début août que le rythme de publication risquait de devenir chaotique...

Après cette disparition d'un peu plus de deux mois, j'essaie de me remettre à écrire et réduire un peu les délais, mais la publication sera bien moins régulière qu'avant, je ferai au mieux ^^

N'hésitez pas à aller relire les 2/3 chapitres précédents, je vous avoue que moi-même quand il a fallu reprendre l'écriture j'avais un peu oublié où j'en étais... 

J'en profite pour tagger ma copine/ma meuf/ma nana/ma chérie, en bref la femme merveilleuse qui occupe chacune de mes pensées, pour aller lire sa fiction gxg c'est ici --> Wilra_Topie ❤️

Je vous dis à bientôt et je vous laisse avec le chapitre 38 !

Le trajet aux aurores entre l'hôtel et la gare de Toulouse se fit dans un silence de mort. A vrai dire, depuis leur réveil gêné dans le même lit, elles avaient à peine échangé dix mots, au point de ne même pas prendre leur petit-déjeuner ensemble au restaurant de l'hôtel. Leigh était descendue manger un demi-croissant et boire un café soluble indigne d'un établissement de ce standing, tandis qu'Anja était restée dans la chambre pour finir sa valise, arguant ne pas avoir faim. Il était de toute façon bien trop tôt dans la matinée pour de longues conversations.

Alors que le jour se levait à peine, Anja trouva une place de parking pas trop éloignée de la gare toulousaine, d'où partait le TGV pour Paris dans lequel elle avait prévu que Leigh rentrerait.

Arrivées sur le quai, Anja se figea et détourna la tête un court instant, le visage caché par ses cheveux libres qui volaient à chaque bourrasque. A cet instant précis, la moindre inspiration que prenait Leigh avait l'odeur de la fin, une fin provisoire ou peut-être définitive dont Leigh refoulait l'idée depuis maintenant plus de vingt-quatre heures.

- Si je comprends bien c'est là qu'on est censées se faire nos adieux, n'est-ce pas ? interrogea Leigh dans un sourire triste. Est-ce que je peux au moins vous demander où vous allez ?

- Belgrade.

- Et il fait beau là-bas ?

- Pas en mars...

Leigh acquiesça lentement tandis qu'Anja ouvrait son sac-à-main pour en sortir une enveloppe kraft froissée qu'elle lui tendit.

- Pour occuper votre trajet. Ne l'ouvrez pas tout de suite, attendez que le train ait roulé un peu.

Leigh se saisit de l'enveloppe et la glissa dans son sac avant de relever les yeux vers Anja. Elle avait connu des séparations plus chaleureuses, c'était une certitude.

- Promettez-moi de faire attention à vous...

La journaliste promit d'une voix grave.

- Et essayez de m'envoyer un SMS quand vous revenez... Même si ça doit être dans six mois...

Anja hocha la tête en signe d'acquiescement. Elle arborait un air préoccupé, ce qui n'était pas surprenant vu les circonstances, mais Leigh sentait bien que quelque chose la tracassait, quelque chose lié à elle qui devait se régler sur le moment.

- Dites-moi, souffla simplement Leigh lorsqu'elle parvint à croiser à nouveau son regard.

- Je ne suis pas certaine d'en avoir le droit, là tout de suite...

- Prenez-le. Après tout vous ne risquez pas grand chose.

Anja avala sa salive.

- Je peux accepter cette situation. Celle dont nous avons parlé hier soir, ce statu quo où l'on attend que ça passe. Je peux le faire, mais à une seule condition. Il va falloir que vous me regardiez droit dans les yeux et que vous m'affirmiez, avec conviction, que vous ne voulez pas être avec moi. Jamais, en aucune circonstance.