Miséricorde

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Après m'avoir forcé à manger une espèce de purée écœurante et bu de l'eau trouble, j'étais enfin seule pour dormir.

Ils ne m'avaient rien fait le lendemain de mon réveil post-suicide, la plus vive douleur, actuellement, était celle psychologique de me dire que Loki était peut-être finalement en train de me chercher dans l'univers.

Ça me donnait espoir et c'était mauvais, la chute allait être encore plus brutale.

Je me recroquevilla en boule pour emmagasiner le plus de chaleur possible et m'endormît à même le sol dans cette cellule qui était devenu ma maison, j'étais revenu dans mon premier cachot, celui sans lit ou j'étais attachée par les pieds.

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- Debout ! La pause est terminée ! Le patron en a assez d'attendre, c'est aujourd'hui ou jamais.

Jamais. Je prends le jamais. Si ma réponse était encore une fois négative, allait-il enfin me tuer ? Quelle ironie dans ce cas de s'être donné la peine de me sauver de mon suicide, la seule raison de cet acte était de me montrer que je ne contrôlais absolument rien...

Il me sortit de ma cellule en me tirant par le bras bandé après m'avoir retiré mes entraves, il m'entraîna ensuite hâtivement dans la petite salle habituelle.

Il appuya sur mon épaule pour me faire asseoir sur cette même chaise qui absorbait toutes mes souffrances depuis mon arrivée.

- Très bien. Est-ce que tu veux t'offrir au chef ?

Je lui fis signe non de la tête.

Un violent coup dans mon estomac me fit avoir un haut-le-cœur violent, je voulus me tordre, mais il me retint droite par les épaules.

- Mauvaise réponse.

Il m'assainit un deuxième coup identique au premier et je toussa bruyamment, un filet sorti d'entre mes deux lèvres, mais je ne voyais pas s'il s'agissait de sang ou de salive, sûrement un mélange des deux.

Mon corps atteignait ses limites, j'avais l'impression qu'ils me tenaient en vie en jouant sur le fil du rasoir, ça devait les faire jubiler.

- Je te repose la question. Veux-tu t'offrir à notre chef ?

Je venais de percuter. Mon sang se glaça dans mes veines, ils ne comptaient pas me tuer, oh on, la nuance était qu'ils n'allaient plus me demander mon avis.

Ils me torturaient encore un peu sûrement pour satisfaire leur plaisir malsain, surtout mon geôlier qui semblait me vouer une haine sans faille, mais aujourd'hui, aujourd'hui était le jour où j'allais appartenir à leur chef, avec ou sans mon approbation.

J'avala péniblement ma salive, pourquoi n'y ai-je pas pensé plus tôt ?

- Je... J'accepte.

- C'est parfait. Tu vois quand tu veux.

Il tapa sur le dessus de ma tête comme si je n'étais qu'un vulgaire chien.

Le Chitauri à qui j'allais faire guise d'attraction entra dans la pièce, il devait écouter la conversation planqué derrière la porte... Il laissa son prédécesseur sortir et nous nous retrouvions à nouveau seuls tous les deux. J'étais pétrifiée.

- Tu en as mis du temps avant de comprendre, j'ai tout de suite vu à ton changement de regard que tu avais enfin compris, Midgardienne.

- Vous me répugnez.

Un son guttural sorti du fond de sa gorge.

- Qu'on vienne la soigner et l'habiller.

J'avais des fourmillements dans tout le corps, par tous les dieux qu'on me sorte de cet enfer...
Deux Chitauris arrivèrent au pas de course et me prirent par les deux bras pour me transporter ce qui ne manqua pas de me faire couiner.

Outstanding Stellar (Loki) Where stories live. Discover now