𝐂𝐄𝐎 𝐊𝐢𝐦 | ˢᵉᵘⁿᵍᶜʰᵃⁿ

2.6

𝕃𝕖 𝕣𝕖𝕟𝕔𝕒𝕣𝕕 𝕕𝕖́𝕘𝕦𝕚𝕤𝕖́
Pt. 2

Il retourna dans la pièce de vie, trouvant Chris toujours raide sur sa chaise haute, il fixait son assiette vide l'air ailleurs. Il tenait sa fourchette en suspend comme s'il était perdu dans ses pensées. Seungmin revint dans la cuisine sortant du frigo deux bouteilles de Soju qu'il ouvrit. Il en posa une près du blond et revint s'asseoir à côté de lui après avoir pris aussi deux petits shooter en verre.

C'est à ce moment que lui revint la phrase que son secrétaire lui avait dis plus tôt "ici tout est bien différent par rapport à chez moi." Et c'est aussi à ce moment qu'il réalisa qu'il connaissait si peu de chose le concernant si ce n'était qu'il avait passé une partie de sa vie en Australie avant de quitter son pays natal pour venir à Séoul. Il voulait en savoir plus, savoir comment il vivait, savoir des détails sur ses habitudes, ses goûts. Il voulait finir par le connaître sur le bout des doigts. Il finit donc par saisir cette perche que le blond lui avait involontairement lancé :

- Dites moi Christopher qu'entendiez vous en disant que mon appartement était bien différent du votre ?

Il y eu d'abord un silence, comme si Chan avait été sortis de sa bulle. Puis il se tourna un peu pour fixer le PDG avant de baisser le regard comme honteux.

- Votre pièce de vie ici où on se trouve doit faire pas loin de la taille de l'appartement que je partage avec mon meilleur ami. Les loyers sont si exorbitant dans la capitale. On voulait un trois pièces mais on a du se contenter que d'un deux pièces.
- Attendez ... Vous n'avez même pas vos propres chambres chacun ?

Toujours honteux, Chris fit non de la tête en se triturant les doigts. Il avait envie de courir se cacher quelque part, il était soudain si mal à l'aise, il était là à manger chez son patron alors qu'il peinait avec son ami à encore boucler les fins de mois à l'instar de son supérieur qui croulait sous la richesse et l'opulence. Bon sang qu'avait-il à avoir autant de sentiments pour un homme qui même pas devrait poser un regard sur lui ?

- Je suis désolé Christopher, vraiment je suis désolé que votre situation ne vous permette pas d'avoir le confort que vous souhaiteriez pour vous et votre ami. Je mentirais en disant que je comprends, parce que vous le savez je viens d'une famille qui a toujours eu les moyens. Mais si je pouvais vous aider vous et votre ami. Je le ferais, si vous me l'autorisiez.
- Je ne veux rien de vous Monsieur. Je ne veux pas vous êtes redevables. Vous faites déjà beaucoup, il avait répondu sans la moindre émotion. En fait sous son regard baissé se cachait des dizaines de larmes qui menaçaient d'exploser à la moindre seconde.
- Vous n'auriez strictement rien à me rendre. Le confort de mes employés est une de mes priorités. Vous êtes des nôtres Chris ... Laissez moi vous rendre ce que vous offrez à KSM Compagny

Christopher se mordit la lèvre brutalement en entendant les mots de son patron, "employé" oui voilà seulement ce qu'ils était un employé, un foutu secrétaire qui se pliait en quatre depuis des semaines et des semaines déjà pour satisfaire son PDG. Il n'était rien d'autre voyons ... Il se faisait des films depuis tout ce temps et ce baiser à Busan, il l'avait sûrement rêvé c'était même sûr. Il était si stupide d'imaginer que Seungmin puisse ne serait ce avoir que de l'affection pour lui.

- Christopher ... parlez moi, dit doucement le PDG alors qu'il s'était rapproché de lui.

Ses doigts étaient venus saisir une de ses mains. Il les avait glissés entre ceux du blond qui n'osait toujours pas lever le regard vers lui. Il le sentait fragile, friable, près à s'écrouler à la moindre émotion trop forte. Il détestait le voir comme ça vulnérables comme lors du repas au restaurant. Et là ce n'était pas la faute de l'alcool puisque Chris n'avait bu que 2 ou 3 verres de vin. C'était trop peu pour le rendre comme ça. Non il le sentait, il y avait autre chose, quelques chose de beaucoup plus lourd qui pesait sur les épaules du jeune homme. Et cette fois il ne voulait pas rester spectateur de ce terrible spectacle qui lui déchirait les entrailles.