Chapitre 10

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La nuit a été courte.

Je l'ai passée à réécrire une multitude de CV et de lettres de motivation, commençant à être de plus en plus désespérée.

Je sais que si je ne récupère pas rapidement un nouveau job, je risque de me retrouver à la rue et de devoir rentrer à New-York. Et, je n'en ai aucune envie.

Je décide de faire une pause vers neuf heure, étant donné et que je me suis levée de bon matin. Je me dirige vers le placard principal de la cuisine et me rends compte que je n'ai plus de quoi petit-déjeuner.

Génial.

La famine commence déjà.

Je prends le minimum d'argent et décide d'aller m'acheter un truc à l'épicerie en bas de chez moi.

Je m'arrête rapidement quand je passe devant les boîtes aux lettres de l'immeuble pour voir si j'ai du courrier, ce qui est très peu probable. Mais, je vérifie quand même.

C'est là que je me fige. Une enveloppe a été déposée à l'intérieur. Je reconnais dessus la marque de l'Enclave, étant donné que j'ai dorénavant la même gravée sur le poignet.

Le cœur battant, je l'ouvre.

Je me fige quand je me rends compte que ce qu'elle contient n'est ni plus ni moins une liasse de dollars. Je compte rapidement et grossièrement la somme et me rends compte qu'elle est bien plus élevée que mon salaire mensuel.

Je reste paralysée pendant au moins une minute, essayant de comprendre comment cet argent a pu se retrouver entre mes mains et pourquoi m'avait-il été envoyé.

Est-ce qu'il m'est véritablement destiné? Je ne vois pas à qui il pourrait appartenir sinon. La boîte au lettre est dorénavant à mon nom...

Je remets alors la liasse de billets dans son enveloppe et décide d'y renoncer. Je ne suis pas une assistée. Je n'ai besoin personne pour m'en sortir, et encore moins l'Enclave. Si c'est Isaac qui en est a l'origine, je trouve ça hypocrite et ça m'agace légèrement, je dois dire.

Je décide de sauter le petit-déjeuner et de me rendre directement à l'Enclave.

Grâce au tatouage, je peux accéder à la partie du bâtiment autorisée aux visiteurs, mais pas à celle réservée au personnel.

Le type qui garde l'entrée à l'air un peu bébête, alors je tente le tout pour le tout, parce que je n'ai pas envie d'attendre qu'on vienne me chercher, car mon temps est compté.

Une soudaine idée me traverse l'esprit.

Elle n'est pas vraiment bonne, mais c'est la seule que j'ai sous le coude à ce moment là.

— Salut, c'est Bella. Je suis de retour, contente de te revoir, je lance sur un débit élevé, en franchissant par moi-même la limite.

Je dois dire que c'est très nul, mais je n'ai trouvé que ça.

Le type qui paraissait somnoler debout semble s'être réveillé. Il se fige pendant quelques secondes, me laissant déjà le temps de m'éloigner pour me rapprocher du bureau d'Isaac. Puis commence à me suivre, dubitatif et les sourcils froncés.

— Eh...! S'exclame-t-il.

Je ne prête pas attention à lui et continue de me diriger d'un bon pas vers le bureau du numéro deux de l'Enclave.

Au moment où je parviens devant, une voix féminine derrière moi m'interrompt dans ma marche rapide.

— Linda? S'étonne-t-elle.

Je pivote sur moi.

C'est Laura. Elle me fixe, les sourcils légèrement froncés, surprise visiblement de me voir là. Elle fait signe au type de me laisser avec elle et ce dernier finit par s'exécuter, en me foudroyant du regard, avant de regagner son poste.

DoppelgängerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant