Chapitre 82

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— Je n'ai pas la garde robe d'une star du show-bizz, mais je dois retrouver une ou deux robes qui pourrait t'aller.

Julia fouille dans sa penderie, alors que j'attends patiemment assise sur son lit. Isaac m'avait confiée à cette dernière pour me trouver une tenue, avant de me donner rendez-vous directement à la fête.

A vrai dire, je ne sais pas vraiment à quoi m'attendre, concernant cette soirée. Je suis surtout curieuse. Un flot de questions m'assaille.

— Qu'est-ce qu'il faut porter à une fête de la Nouvelle Lune ? Je demande alors.

— Pour les filles, une robe de couleur sombre ainsi que des bijoux dorées, sans oublier des fleurs sombres dans les cheveux.

— Des fleurs sombres ? Je m'interroge.

Julia mets plus en évidence un vase qui était posé sur une étagère un peu cachée. Dans ce dernier ont été déposées de magnifiques roses noires.

— Je les ai cueillie ce matin. Tu verras, ce sera magnifique.

— J'aime bien celle-là, j'interpelle Julia, alors qu'elle est en train de faire défiler ses pièces dans la penderie.

— Oh, bon choix. Très bon choix, même Malheureusement, à cause de mon ventre de grossesse je ne peux plus la mettre, comme elle est serrée. Mais, je te la prête volontiers. Elle t'ira bien. Essaie-là, me propose-t-elle, en me tendant la pièce.

Je me déshabille et l'enfile de ce pas, avant de me poser devant un miroir vertical accroché au mur. La robe est à bretelle, assez courte, avec une partie transparente et à dentelles au niveau du ventre, dévoilant une partie ma peau claire.

— Qu'est-ce que tu en penses ? Je lui demande alors, un peu sceptique.

— Qu'elle te va mieux à toi qu'à moi, me sourit-elle en découpant quelques fleurs. Elle me tresse alors une partie de mes cheveux roux, autour de ma tête, d'un mouvement visiblement habitué et y glisse au centre trois roses qu'elle attache ensemble.

Puis, elle sort une espèce de crayon-feutre noir et me fait signe de m'asseoir sur son lit.

— Qu'est-ce que c'est ? Je questionne, intriguée.

— Les filles portent un maquillage traditionnel, pour ce genre de soirée. Un peu comme du henné, mais autour des yeux et sur le front.

Elle commence alors à dessiner sur mon visage. Je la laisse faire, confiante. Je suis curieuse de voir le résultat.

— C'est intéressant de pouvoir participer à vos traditions. J'ignore sans doute tellement de chose à propos des loups-garous, je déclare, un peu rêveuse.

— C'est aussi une fierté pour nous de pouvoir t'initier. La culture des loups-garous ne ressemblent en rien à celle des autres espèces. Nous avons gardé des pratiques et des rites ancestraux afin de remercier l'Univers et la Nature, de ce qu'ils nous offrent.

— C'est donc cela que vous fêtez à la Nouvelle Lune ?

Julia hoche la tête.

— C'est exact. Tu peux te lever et te regarder, j'ai terminé, renchérit-elle en rebouchant son feutre.

Je m'exécute et me dirige vers le miroir. Le maquillage est magnifique. Il a quelque chose de celtique, presque de nordique. Je tombe tout de suite amoureuse de ce style, que je ne connaissais pourtant pas jusque-là.

— Merci pour ton travail, Julia. J'aime vraiment beaucoup, je lui souris.

— J'espère que tu vas t'amuser en tout cas ce soir, réplique-t-elle en me rendant mon sourire.

DoppelgängerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant