Chapitre 11

1.2K 224 17
                                    

Le crépuscule commence largement à s'installer sur La Nouvelle Orléans.

Je farfouille dans l'armoire où j'ai rangé mes vêtements, à la recherche d'une tenue, venant de sortir de la douche, une serviette humide enroulée autour de mon buste.

Comment s'habille-t-on pour un combat de créatures surnaturelles?

Apparemment, comme c'est l'événement de l'année, j'imagine qu'on ne s'y pointe pas en jean et en baskets.

Mais pour la faire sobre, je récupère un pantalon noir près du corps et un débardeur gris, ainsi que des Timberlands à talon.

Je frotte mes cheveux mouillés dans une serviette et les démêle délicatement avec un gros peigne. Il fait chaud dehors, il continueront de sécher à l'air libre.

Je récupère un sac à main dans lequel je glisse mes clés, un couteau (oui...oui...on ne sait jamais...) et une bouteille d'eau, avant de le mettre sur mon épaule.

Il est déjà temps de partir.

Je claque la porte de mon appartement et me mets en route vers l'arrêt de Tramay le plus proche, après avoir mis en marche le GPS de mon téléphone.

Je me crispe quand je me rends compte que l'adresse que je viens de rentrer me dirige tout droit vers Seventh Ward. Je me rassure en me disant que maintenant que j'ai le poignet tatoué, les Vampires ne me prendront pas pour une humaine, et que dans le cas contraire je pourrais leur prouver que je n'en suis pas une.

À vrai dire, pour moi je suis toujours une humaine. Je n'ai aucun pouvoir apparent, ce qui fait de moi la créature la plus banale qu'il soit, au détail près que je suis le parfait sosie d'un loup-garou disparu.

Je m'empresse de faire quelques recherches sur le net à propos du fameux lieu du combat. Apparemment c'est un ancien opéra qui serait totalement délabré et abandonné.

Pas si abandonné que ça, finalement...

De toutes façon, à part les Surnaturels, personne ne va à Seventh Ward. Il y a quelques boîtes de nuits mais rien d'autres. Les rues sont bien trop mortes et effrayantes pour attirer le moindre touriste.

Mais, ce soir, elles ne sont pas si mortes que ça, vu la foule d'individus agglutinés devant l'opéra.

Le bâtiment est grandiose. De larges colonnes surplombent l'entrée. Un dôme immense couronne le majestueux édifice, malheureusement et visiblement très délabrés. Certaines parties semblent presque même tomber en ruine.

Deux immenses photo sont accroché sur façade avant dû bâtiments. Ce sont les portraits de Vildred et d'un autre Surnaturel, qui paraît plus imposant, plus dangereux et plus poilus au niveau du visage. Des jets de lumières sont projetés sur les deux photos. Comme je peine à trouver la source, je me demande si ce n'est pas de la magie.

C'est donc lui Aldurun le troll?

— Contente de savoir que tu ne t'es pas perdue! Lance une voix féminine tout juste derrière moi.

Je sursaute et me retourne subitement.

C'est Laura accompagné de son inséparable camarade, Nathanaël.

Les deux m'adresse un sourire chaleureux que je leur rends.

— Salut...! Ça fait plaisir de voir des visages familier, je réplique alors.

— Ça fait beaucoup de Surnaturels, n'est-ce pas? Sourit de nouveau Laura en contemplant la foule devant l'édifice.

En effet, c'est à coupé le souffle.

DoppelgängerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant