Chapitre 3

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- Je suis rentré ! Annonçai-je en ouvrant la porte. Ohara est avec moi !

Ma mère se précipita vers nous afin d'enlacer chaleureusement Ohara dans ses bras. Mon père était juste derrière elle.

- Ohara ! Ma puce, tu vas bien ? Demanda ma mère.

- Bonjour Lydia ! Oui je vais bien merci, répondit mon amie.

Mon père lui offrit un petit sourire et un mouvement de tête comme salutation.

- Bonjour monsieur Lilith, articula-t-elle.

- Tu sais que tu peux m'appeler Icare, comme tout le monde n'est-ce pas ? Gloussa mon paternel.

- Oh ! Oui, pardon Monsi... Icare...

Ma mère nous força presque à nous asseoir dans le grand canapé en tissu de notre salon. Elle apporta une tasse de thé à Ohara.

- Alors, commença-t-elle, que nous vaut l'honneur de ta visite ?

- Comme vous le savez peut-être, mes parents partent pour Londres demain matin, Winston part avec eux. Comme il fallait que quelqu'un garde la maison, je me suis désignée, mais je n'aime pas vraiment rester seule...Expliqua Ohara de façon très gênée.

Mon père avait déjà compris ce que Ohara allait demander. Son regard glacial me donnais des frissons. Heureusement que j'étais son fils, je n'aurais clairement pas aimé être un de ses ennemis. Il était tellement imposant, de par sa taille et... Sa présence tout simplement.

- Donc, je me demandais si Sylas pouvait venir me tenir compagnie jusqu'à ce que mes parents reviennent.

Mes géniteurs s'échangèrent un regard plutôt mitigé. Je lisais le "non" catégorique sur le visage de mon père, alors que celui de ma mère exprimais plus la compassion.

- Je préférerais avoir mes deux petits monstres à porter de vu, soupira mon père.

Petits monstres ? Je n'aimais pas qu'il parle de Lazarre et moi comme à des enfants. C'était insupportable.

- Je ne suis plus un gamin, râlai-je en me levant brusquement du canapé prêt à en découdre.

Mon regard alla directement à mon père qui m'observait avec amusement. Je déglutis en voyant son sourire.

- Pourquoi ne dormirais-tu pas ici plutôt, concéda-t-il, tu ne seras pas seule et puis tu pourras aller chez toi quand tu le voudras.

Ohara me fit signe de revenir sur le canapé. Je m'exécutais en soutenant le regard de mon père. Il manigançait quelque chose... Mais, impossible de savoir quoi exactement.

- Oui ! Pourquoi pas, si je ne vous dérange pas bien-sûr, accepta-t-elle.

À ce moment précis, Lazarre entra dans la pièce avec une mine affreuse. Il ne décrocha pas un seul mot à Ohara et alla directement s'enfermer dans notre chambre.

- Tu es sûr que c'est la bonne période ? Demanda ma mère.

- Oh ! Ça ? C'est finis pour ce mois-ci ! Tout va bien, assura-t-elle.

De quoi elles parlaient ? C'était comme si je n'étais plus là et que la conversation dérivait totalement sur un sujet dont je n'avais pas connaissance.

- Je dois aussi vous parler de quelque chose d'autre, continua Ohara en fixant mes parents un à un.

Mon père perdis son petit sourire et afficha un visage extrêmement sérieux. De quoi voulait-elle parler ?

- Sylas, fis ma mère en ne quittant plus Ohara des yeux, va voir pourquoi ton frère est de si mauvaise humeur.

- Quoi ? Mais je...

- Ne discute pas, Sylas, prévint gentiment mon père.

Je soupirais bruyamment et alla en direction de ma chambre. Je n'arrivais pas à le croire, je me faisais exclure des conversations par ma propre famille. J'entrais dans la chambre en soufflant. Parler à Lazarre me ferais du bien.

Ce dernier était allongé à plat ventre sur son lit. La tête sous la montagne de coussins qu'il possédait. Il martelait le lit de ses poings.

- Lazarre ? Tu vas bien ? Risquai-je en voyant que son corps oscillait de haut en bas à cause de sa respiration tout à fait étrange.

Aucune réponse. Le bruit que faisait ses narines en expirant était effrayant. On aurait dit qu'un animal avait pris possession de lui.

- Lazarre ! Insistai-je en lui pinçant le tibia.

- Laisse-moi ! J'ai mal, hurla-t-il.

Je me figeais instantanément. Le ton de sa voix était... Différent, mais le pire était la couleur de ses yeux. Le bleu-vert avait laissé place à un rouge agressif. Qu'est-ce qui était en train de lui arriver ? ! C'était encore un de mes rêves étranges ? Je me tournais vers la porte de la chambre pour aller avertir les parents de son comportement étrange, mais Acacia entra à ce moment-là.

L'odeur qu'elle dégageait était frappante. Un nouveau parfum que je ne connaissais pas. Une senteur alléchante. Je fixais ses doigts où des petites coupures étaient disséminés partout sur sa peau. Elle avait dû aider ma mère à cuisiner, comme d'habitude. Mon cœur s'accélèra intensément. Je commençais à bouilloner sans comprendre pourquoi.

- Ohara est dans le salon, annonça-t-elle en souriant, venez lui dire bonjour au moins bande de sauva...

Lazarre la coupa dans sa phrase. Il s'était glissé derrière elle en catimini et lui agrippa fermement la taille. Attendez, quoi ?!

- Qu'est-ce que tu fiches, imbécile ? Rigola Acacia en se débattant à moitié.

- Lazarre ? Appelai-je craintivement.

J'avais un horrible presentiment. Mon jumeau resserra son étreinte sur notre sœur en bloquant ses bras. Acacia avait maintenant perdu son doux sourire.

- Lâche-moi, tu me fais mal, râla-t-elle. Sylas ! Aide moi.

Je m'avançais dans le but de decoller mon frere, mais Lazarre fut beaucoup plus rapide que moi.  Lorsque sa langue lecha la peau de sa nuque instinctivement je sus qu'il etait trop tard. Il ouvrit la bouche, dévoilant ainsi des énormes canines et s'empressa de les enfoncés dans la peau tendre et délicate d'Acacia.

- Que.... Gémit-elle sous la violence du choque.

J'étais paralysé. Comment avait-il pu faire ça ? Alors que je me débattais avec ma propre conscience. Le sang d'Acacia coula le long de la bouche de mon frère. En voyant cette scène, une décharge fulgurante m'attaqua la mâchoire. J'étais en train de développer une espèce de fascination morbide pour le liquide rouge qui se répandait un peu partout. Acacia m'observait avec des yeux remplis de tristesse et de confusion. Elle voulait que je lui vienne en aide, mais il était trop tard, je venais d'être pris dans la frénésie que me provoquait la vu de son sang. Je sentis une délivrance lorsque quelque chose perça mes gencives. La douleur disparue. Je saisis le poignet de ma sœur et enfonça mes propres crocs dans sa chaire. Sa peau était comme du beurre, si douce, si tendre si... Délicieuse. Le sang jaillit à profusion dans ma bouche. C'était tellement bon, je ne me souciais même plus du sort d'Acacia. Pourtant, je savais que c'était mal. Qu'est-ce que nous étions en train de faire ?






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Et le troisième CHAPITRE qui annonce déjà le ton ! J'espère qu'il vous plairas j'ai beaucoup aimer l'écrire :)

Je vous souhaite à tous une bonne rentrée et... Bonne chance ! Mdr

Je vous aimes fort !

- Oléagineux, Ovnis et Caroline <3

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Sol Lucet Omnibus : Part I - SylasOnde histórias criam vida. Descubra agora