Chapitre 42

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Il se demandait s'il avait dit quelque chose de mal ? C'était une blague ?
Uriel ne semblait vraiment pas comprendre pourquoi nous étions dans un état de méfiance aussi avancer.

- Comment tu as su pour nous ? Demandai-je sur un ton que j'aurais voulu plus calme.

Il arqua curieusement un sourcil, comme si je venais de dire la plus grosse bêtise du monde avant de me répondre dans un calme olympien.

- Bah... Tu ressembles traits pour traits à Lafolia, ce n'était qu'une déduction, mais votre réaction confirme ce que je pensais.

Je fronçais les sourcils, alors que je sentais la petite main de Ohara se resserrée contre la mienne. Il avait déjà vus Lafolia ? C'était impossible, avant d'habiter sur l'île de la réunion elle régnait sur Droes. Et ce devait être toujours le cas d'ailleurs.

Voyant que nous restions muets, Uriel soupira et compris mes réticences. Il chercha alors à m'éclairer sur la situation.

- Ma mère à peint un portrait de Lafolia dans un paysage de feu, depuis que nous sommes petits, notre fratrie connait le visage de la femme que nos parents détestaient. À la seconde où je vous ait vu, j'ai su qui vous étiez... annonça-t-il d'une voix calme.

Je grognais de rage en comprenant que mon plan ne servait à rien depuis le début. Les choses auraient dû mieux se passer si la Fraternité et la Sororité ne connaissait pas le visage de Lafolia. Nous étions fichus. Je me tournais vers Ohara qui affichait une expression perdue. Elle l'avait comprise au même moment que moi. Venir ici n'avait servis à rien, nous n'aurions fait que nous jeter dans la gueule du loup.

Il ne nous restait qu'une seule solution. Fuir cette terre au plus vite et rebrousser chemin quelque part. Quelque part où ni Lafolia, ni la Fraternité ne nous trouveraient.

- Que comptes-tu faire nous concernant ? Risqua la voix non rassurée de Ohara.

Uriel nous regardais encore comme si nous étions fous. Avec une pointe de mépris dans les yeux.

- Bah... J'ai dit que je vous aiderais. Alors, je le ferais. Agnès ne savait pas à propos de Lafolia puisque son portrait est dans la salle du trône où seule la famille peut y avoir accès. Mais elle m'a demandé de vous venir en aide alors c'est exactement ce que je compte faire.

Il semblait sûr de lui. Ohara tourna les yeux vers moi, attendant sûrement que je réagisse à mon tour, mais je ne comptais pas prendre de risques inutiles. Il était hors de question de faire confiance au premier inconnu rencontrer sur notre route, nous avions eu de la chance avec Agnès, je ne voulais pas tenter le diable avec le cadet de la famille Gryzz, Aka les grands méchants de l'histoire, Aka les personnes qui veulent enlever ma sœur pour la mariée de force avec un des leurs.

- Non merci, fis-je peu convaincu en attirant Ohara avec moi vers là où nous étions arrivées.

- Sy... Sylas ! Commença-t-elle.

Je ne l'écoutais pas. Ma priorité était de partir le plus vite possible de ses bois enneigés.

- Hey ! Attendez ! S'exclama Uriel qui était assez surpris de ma réaction. Où compter vous allez ? Vous ne savez même pas où est le passage qui ouvre la voix vers votre monde...

Je m'arrêtais net dans ma marche et me retournais vers lui. Ohara se heurta à moi de plein fouet et laissa échapper un petit gémissement lorsqu'elle se rendi compte que c'était moi.

- Il ne suffit pas de repasser par le tronc de l'arbre ? Demandai-je.

- Bien-sûr que non ! Pouffa le jeune homme. Le tronc est le moyen d'entrée dans ce monde. La seule façon d'en sortir est de plongé dans les eaux de la fontaine du jardin au château.

Quoi ? ! Ce devait être une ruse, ou quelque chose comme ça. Mais la sincérité dans ses yeux m'indiquaient clairement le contraire. Comment diable allions nous pénétrer dans les jardins du château sans se faire remarquer ? Nous étions fichus d'avance.

Alors que plusieurs idées pour nous échapper d'ici étaient en train de se rassembler en pagaille dans mon esprit, un autre bruit louche attira notre attention à tous. Le bruit d'une trompette.

-Qu'est-ce que c'est ? Fis-je en chœur avec Ohara.

L'expression d'Uriel se décomposa. Il nous attrapa furtivement la main et nous entraîna dans un grand buisson qui était malheureusement épineux.

- Aïe, protesta Ohara qui avait déjà des branches emmêlé dans ses beaux cheveux verts.

- Qu'est-ce que tu fous ? Criai-je presque.

Uriel plaça directement sa main sur ma bouche. J'allais contester lorsque des silhouettes se firent voir à travers le feuillage du buisson.

Ma vision accrue me permis de distinguer plusieurs hommes sur des chevaux. Ils revêtaient un uniforme avec un blason représentant deux oiseaux majestueux dont les becs se croisaient pour former un X presque aussi gros qu'eux qui était brodé d'or sur le tissu noir. Ils semblaient chercher quelqu'un.

- Ils sont par là, fit la voix grasse du premier homme.

Un autre homme allait prendre la parole lorsqu'une voix se fit entendre non loin de nous. Deux voix à vrais dire. Deux voix que je connaissais parfaitement bien.

- Ils sont là, chuchota un autre individu qui était descendu de sa monture.

- On va attendre sagement qu'ils arrivent ici. Si l'oracle dit vrais, ce sont des Lilith, alors préparez vous, renchérit le premier homme que j'avais entendus.

Alors que la panique semblait me gagner, je fus alors encore plus surpris de voir que mes doutes étaient vrais. La silhouette de mon père et Lazarre apparurent non loin de nous, non loin d'eux.

Ohara poussa un petit cri de surprise involontairement, elle devait être aussi surprise que je ne l'étais. Un des hommes s'approcha dangereusement de nous.

- Qu'est-ce que tu fous Carl ?

- J'ai entendus un truc, pas vous ?

- Non ! Broncha discrètement l'homme qui était sur le cheval. Reste en position putain !

Écoutant les ordres de son confrère, l'homme détourna son attention de notre buisson avant de s'allonger sur le sol, une arbalète dans les mains, visant de loin les silhouettes de mon père et de mon frère.

Je voulais hurler, les prévenir qu'ils étaient en danger, mais Uriel me suppliait du regard de ne pas bouger. Alors qu'enfin ils utilisèrent tous les quatre leurs arbalètes, je sortis de ma cachette pour venir en aide à ma famille. Laissant Ohara aux soins de Uriel.

- Non ! Hurla ce dernier.

Mais il était trop tard, un brouillard noir remplissait déjà tout l'air autour de moi. Se pouvait-il que ces arbalète ne tiraient pas des flèches classiques ?

Alors que la fumée noire pénétrait mon organisme, je sentis une horrible sensation de brûlure dans toute ma gorge. Rien que le fais de respirer était une torture. Je perdais peu à peu mes forces, ne sentant plus mes propres jambes, je m'écroulais lourdement sur le sol qui était maintenant de la même couleur que cette étrange fumée sombre.



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Voilà un chapitre pour bien commencer la semaine ! Je vous dis à je ne sais pas quand pour la suite ( qui est déjà écrite mais je veux la perfectionner '-' ) 

Ils se sont mit dans de beaux draps tiens ! mdr j'espère qu'il vous plairas :3

Bisous mes loulous ! <3

- Cachettes, Marguerites et Dopamine <3

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Sol Lucet Omnibus : Part I - SylasWhere stories live. Discover now