Chapitre 47

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Plus personnes n'osaient parler. Tout les regards étaient braqués sur moi, comme si j'étais une bombe sur le point d'exploser.

- Ne me regardez pas comme ça ! Il faut un plan ! Ordonnai-je presque. Je ne laisserais pas Ohara avec cette psychopathe une journée de plus !

Uriel esquissa un sourire admirateur en m'entendant parler de sa sœur ainsi. Mon géniteur, lui, se contenta de hocher la tête et se retourna vers Séraphin.

- Comment peut-on faire alors ? J'aimerais vraiment éviter d'avoir à tuer quelqu'un ici, expliqua-t-il. Du moins pas pour le moment. Déclencher une guerre par mégarde est la dernière chose que je veux.

Le sorcier soupira nerveusement et allait répondre lorsque la porte principale s'ouvrit.
Une jeune femme, au longs cheveux bruns nous faisait face. Ses prunelles clairs nous observaient d'un air surpris, elle devait avoir un ou deux ans de plus que moi et semblait quelque peu réservée.

- Tonton... je... Je ne voulais pas te déranger ! S'indigna-t-elle en faisant remonter sa paire de lunette ronde sur son petit nez.

L'intéressé se raidit et bloqua son regard sur mon père qui ne lâchait plus la jeune femme des yeux. Détaillant les traits de son visage avec perplexité.

- C'est... Bafouilla-t-il les sourcils froncés.

Le sorcier se leva brusquement et se mit entre mon paternel et la brune. Comme s'il redoutait le pire.

- Icare ! Commença Séraphin. Oui, c'est elle... Mais, elle n'est en rien coupable des crimes de ses parents. C'est pour elle que je suis resté ici. Après la mort de sa mère, je suis venus demander sa garde à Anna, l'ancienne reine du royaume. Elle ne voulait pas laisser Céleste partir avec moi, alors je n'ai pas eu le choix que de rester aux prés d'elle.

Je ne compris absolument rien du tout. Cependant, mon géniteur semblait avoir eu quelques différents avec les parents de cette fille. Qui étaient ils ? Et qui était elle surtout.
Voyant que tout le monde l'observait sans vergogne, la prénommée Céleste s'avança vers nous, les joues rosies et les mains l'une dans l'autre posées sur son ventre.

- Je... Vous... Êtes Icare Lilith ? Demanda-t-elle timidement.

Mon paternel hocha la tête avec un regard glacial. Comme si la simple présence de cette fille ici avait rendus mon père tendus.

- Mon oncle m'a tout raconter. Je... Je suis vraiment désolé que mes parents vous aient causés autant de mal... Je...

Elle ne pus finir sa phrase sans éclater en sanglots. Céleste semblait réellement désolée pour des actes qu'elle n'avait elle-même pas commise. Je ne connaissais pas le sujet, mais je n'allais pas laisser mon père massacré une jeune femme pour les actes de ses parents.

Alors que je fus pris d'un élan de bravoure, mon père poussa gentiment Séraphin et fit face de toute sa hauteur à Céleste.

- Tu n'y es pour rien, et puis, sans ta mère, Lydia et moi n'aurions probablement pas eu Sylas et Lazarre, dit-il en nous pointant du doigt.

Elle afficha une mine étonnée avant de posée les yeux sur moi et sur mon frère toujours inconscient.

- Vraiment ? !

- Vraiment, confirma mon père.

Elle afficha alors un grand sourire avant de s'asseoir sur le lit à côté d'un Lazarre affalé sur le drap blanc.

- Sinon, pourquoi est-ce qu'il y a tout ce monde ici ? Demanda-t-elle en reniflant.

- Nous cherchons un moyen de libérer Ohara, la louve capturée il y a deux jours, sans que Hortense ne s'en aperçoive, expliqua Séraphin en se reposant sur sa chaise.

Sol Lucet Omnibus : Part I - SylasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant