Chapitre 51

928 105 49
                                    

Tomber dans le vide. Voilà exactement la sensation que nous avions tous ressentis après avoir plongé dans l'eau de cette fontaine. Une sensation pour le moins étrange pour de l'eau.

Le bruit de nos corps tombant sur le sol d'une forêt rententi autour de nous. Nous y étions arrivés  ! Ohara était avec nous, saine et sauve heureusement.

Devant mon sourire victorieux, Lazarre lâcha un juron.

- Je sais que t'es super content d'avoir retrouvé ta copine, Sylas ! Mais j'ai un putain de trou dans l'épaule et sa fait un mal de chien  ! Sans compter cette soif de sang qui est sérieusement en train de me taper sur les nerfs ! Cracha-t-il d'un ton acerbe en regardant fixement la carotide de Céleste qui s'était retrouvée juste à côté de lui.

- Oui ! Pardon ! Fis-je en reprenant mes esprit.

La faim commençais aussi a devenir un problème pour moi. Mon père ne disais rien, il était peut-être capable de se retenir plus longtemps que nous, mais combien de temps ?

- J'espère qu'on rentrera vite, sinon la petite sorcière servira de casse-croûte pour tout le monde ! Je vous préviens  ! Enchaîna-t-il en enlevant son tee-shirt pour observer les degats que venait de lui faire cette fameuse lance.

Mon père voulu rétorquer, mais se ravisa lorsque Séraphin vint se placer entre Lazarre et Céleste en plongeant son regard dans celui de mon frère.

- Pas la peine d'en arrivé là, commença-t-il froidement. Je n'avais pas la totalité de mes pouvoirs dans l'autre monde. Maintenant c'est autres chose  ! La téléportation est une de mes spécialités  !

- Et bah voilà  ! S'exclama Lazarre ravis. T'a plus qu'à nous téléporter ou je ne sais quoi d'autre là oú est notre famille, sur cette fichue Île.

- Oui, confirma Uriel assis parterre. Mieux vos ne pas traîner, s'ils plonges après nous le portail les ramènerait proche d'ici.

Mon père esquissa un sourire pendant que Céleste se cachait dans le dos de son oncle pour ne pas avoir à faire face à mon jumeau qui venait de la menacer de devenir un en-cas.

- Très bien ! Soupira Seraphin, mais ça fait un petit moment que je ne m'étais pas transporté. Je ne sais pas si nous allions y parvenir du premier coup !

Sur ces mots, il traca un cercle imaginaire autour de nous avant de lecher son doigt et de toucher chacun de nous sur le front. Certe, ce n'etais pas hygiénique, mais la seconde d'après, la nature luxuriante qui nous entourait avait laissée place à quelque chose de beaucoup plus floue...

PDV KYLE :

Encore une journée passée à deprimer devant la télévision avec Acacia. Tous le monde était tendus. Depuis que monsieur Lilith et Lazarre étaient partis tous les deux chercher Ohara et Sylas, la tension dans cette maison avait disparu pour laisser émergé une certaine tristesse que n'importe qui présent ici pouvait ressentir.

Lydia n'avait cessée d'hurler sur une Lafolia qui semblait de plus en plus prendre conscience de ce qu'il était en train de se passer. Trois jours après le depart de mon vampire, elle montra enfin des signes d'inquiétudes. Comme quoi, même le plus horrible des monstres pouvait avoir un coeur malgré tout.

- Rose ! Aboya la reine au téléphone. Tu ne vois toujours rien ?...

Un long silence avait suivis cette discussion. Puis, sans que personne ne s'y attendent, des sanglots parvinrent à nos sensibles oreilles. Elle... Pleurait ?! LAFOLIA, la reine de ce monde surnaturel...pleurait  ?!

- Quoi ? ! Intervint Lydia derechef.

- Rose, renifla la reine, elle ne voit rien ! Si quoi que ce soit leurs arrivent, je ne saurais quoi faire ! L'incertitude me tue a petit feu...

Sol Lucet Omnibus : Part I - SylasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant