Évidence - NEKFEU

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Les bruits urbains de la capitale me sortaient doucement de mon léger sommeil, qui n'avait pas été réparateur cette nuit.J'étirais tous mes muscles avant de quitter mon lit puis ma chambre, enroulée dans ma couette. Je gagnais la cuisine et y trouvais déjà Adèle, assise sur un des tabourets en train de boire un café.Je claquais un bisou sur sa joue avant de commencer à faire couler un chocolat chaud, puis prenais place à ses côtés.

-T'as pas l'air d'avoir bien dormis toi

-La nuit a été courte, je suis rentrée tard répondais-je en grimaçant

La nuit dernière, j'étais sortis marcher dans la capitale et j'étais rentrée assez tard, ou tôt ce matin plutôt.

-Il faut que t'arrêtes de te prendre la tête comme ça meuf, tu vas devenir dingue

-Ça va je suis zen, j'aime juste bien marcher c'est tout. Ça me change les idées j'haussais les épaules en buvant une gorgée de mon chocolat

Depuis ma rupture avec mon ex, Thomas, quelques semaines plus tôt, ma tête menaçait d'exploser à chaque minutes et le seul moyen qui m'aidait plus ou moins c'était marcher. Je sortais donc quasiment tous les soirs, et j'arpentais les rues illuminées de la capitale, mes écouteurs enfoncés dans les oreilles.

Adèle, ma meilleure amie de toujours et aussi ma colocataire depuis peu, me reprochait presque tous les jours de faire n'importe quoi depuis le jour ou Thomas avait décidé de me quitter.

Je me levais de ma chaise et allais dans ma chambre afin d'y prendre mon paquet de cigarettes. J'enfilais un sweat noir avant de m'installer sur le balcon de l'appartement.

L'air frais du matin et la fumée dans mes poumons me réveillait doucement, alors que je profitais de la vue qui s'offrait à moi.

Depuis notre appartement du 14ème arrondissement, on pouvait voir la Tour Eiffel au loin, mais le mieux c'était le soir, lorsqu'elle était allumée. C'était un des moments de la journée qui m'inspirait et m'apaisait le plus. Avoir cette vue était un des nombreux avantages à vivre avec Adèle Exarchopoulos.

On s'était rencontrée des nos plus jeunes âges grâce à nos mères qui étaient amies de longues dates, et on avait toujours gardé contact. Maintenant, a 22 et 23 ans, on était en collocation. J'étais la plus âgée de nous deux, ce qui ne signifiait pas forcément la plus mature dans toutes les situations. Première preuve, je buvais du chocolat chaud le matin alors qu'elle, elle buvait du café. 

Ma cigarette terminée, j'écrasais le mégot dans mon cendriers et me penchais quelques minutes sur la barrière du balcon, afin d'observer la ville s'activer à se réveiller aujourd'hui. Il était environ 8h du matin.

Je rentrais à l'intérieur en prenant bien soin de fermer la porte vitrée derrière moi, pour ne pas laisser le froid de février s'engouffrer dans l'appartement.