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août 2019 Ken

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août 2019
Ken

J'étais dans un état second. J'avais l'impression d'être complètement défoncé à la beuh, alors que j'avais rien touché. J'sentais mon sang couler dans mes veines rapidement, j'avais chaud comme jamais, j'transpirais comme un ouf en demandant -sans aucun calme- à mon kho Hugz de rouler plus vite. Bien sûr comme un connard j'étais partis d'la maison à pied, mais Dieu maison Hugz avait sa caisse. Il faisait du 100 à l'heure dans les rues d'Paname pour arriver chez moi le plus vite possible, mais c'était pas assez. Il fallait aller plus vite. J'allais devenir fou.

Une dizaine de minutes plus tard, on arrivait enfin à l'appart. J'escaladais les escaliers comme un ouf, suivis de près par Hugo, qui avait appelé les gars et la police sur la route en renforts. J'étais clairement pas en état de discuter ni d'expliquer la situation à qui qu'ce soit. J'avais même pas pu l'expliquer à Hugz, qui m'avait suivit parce qu'il avait bien compris qu'un truc pas net se passait.

J'ouvrais la porte comme un fou une fois devant, et manquais de tomber dans les pommes en entrant dans le salon. J'voyais juste ce fils de pute de Mathieu assis sur le ventre de ma femme. J'voyais pas comment elle était, je remarquais juste qu'elle bougeait pas et ça c'était pas bon signe. Sans réfléchir, j'me jetais au cou de cet enfoiré, qui descendais du coup du corps d'Ali, qui ne bougeait pas d'un poils. Putain d'merde.

Ce con au sol essayait d'me parler mais j'écoutais rien, j'entendais rien. Mes coups partaient tout seul, j'm'en prenais quelques uns aussi mais techniquement bien moins que c'que lui prenait dans la gueule. C'était bien la chose à pas faire ça, surtout pas maintenant. J'étais déjà énervé en partant d'l'appart a cause de sa gueule, il était mal tombé en se pointant ce soir.

J'sentais des bras me tirer en arrière, voulant me stopper dans mes gestes, mais c'était plus fort que moi j'devais continuer à l'frapper. J'y mettais toute ma force, tous mes nerfs, toute ma haine envers lui dans les coups, et clairement ça se voyait.

Quelques secondes plus tard, j'me sentais propulsé en arrière. La plupart de mes gars étaient là, j'les avais même pas vu arriver. J'restais au sol un moment, le cul pr terre, regardant mes mains saigner, jusqu'à ce que je vois ce fils de con de Mathieu se redresser, crachant du sang sur mon parquet au passage. Mon envie d'le défoncer me reprenait, mais les gros bras de Doum's m'empêchaient de bouger, j'étais qué-blo.

-Fermes arrêtes wesh! Ça sert à R c'que tu fais la! Viens voir ta femme plutôt, lui l'calcule pas putain! s'énervait Deen qui tenait Ali dans ses bras

Mon cœur battait encore plus fort quand je posais les yeux sur elle. Sa peau était pâle sur son visage, mais parsemé de quelques égratignures. Quant à la peau de son ventre, visible à cause de son t-shirt remonté, elle était très rouge, presque violette. J'allais vriller. J'supportais pas d'la voir comme ça. Si ce connard avait tué mon bébé et ma femme, devant Dieu, j'allais le tuer de mes propres mains, et j'm'en battais les couilles des conséquences.

Évidence - NEKFEUWhere stories live. Discover now