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Adèle et moi avions quittés les garçons a Angers pour retrouver la capitale

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Adèle et moi avions quittés les garçons a Angers pour retrouver la capitale. Ils rentraient dix jours plus tard pour une pause de quelques jours avant de repartir pour Lille.
J'avais fait promettre à mon grec de ne pas boycotter son téléphone et répondre quand je l'appelais, et il avait plutôt intérêt à tenir cette promesse. On avait déjà tenu plus longtemps sans se voir, mais c'était dans des circonstances différentes. Pendant les cinq dates auxquelles j'avais assisté, j'avais pu remarqué que, comme je le pensais, le publique était en grande partie féminin. Je lui faisais confiance évidemment, mais n'appréciais tout de même pas qu'autant de filles s'excitent en le voyant.

Ma dizaine de jours libres allaient être remplis de rendez-vous avec la banque, avec les agences immobilières pour trouver des locaux, et d'entretiens d'embauches pour trouver des employés. J'espérai que ces journées chargées allaient permettre de faire passer le temps plus vite.

-On sort ce soir? me demandait Adèle alors que je rangeais ma valise

-Pour quoi faire?

-Pourquoi pas? Melha organise une ptite soirée au calme

-Mais j'suis claquée la soupirais-je

-Fais une sieste et on part à 20h

Elle clôturait cette discussion en sortant de ma chambre, me laissant soupirante sur le sol de la pièce. J'avais tout sauf envie de faire la fête ce soir, je voulais récupérer mes heures de sommeil perdues à cause du manque de confort des couchettes du bus et me détendre avant d'entamer dix jours de course.
Ma valise défaite, je filais à la salle de bain pour une douche rapide, avant d'enfiler un pyjama, faisant comprendre à Adèle que je ne sortirai pas ce soir. Lorsque cette dernière quittait l'appartement en fin de journée, me laissant seule dans le grand appartement vide et silencieux, je pensais au fait que le grec était sûrement déjà sur scène à Bordeaux.

Je m'allongeais dans mon lit, fatiguée de ma journée et ces derniers jours épuisants. L'oreiller à ma gauche portait l'odeur de Ken, et je me forçais mentalement à ne pas tomber dans un cliché, gardant le tissu à sa place au lieu de le coller à moi. Dix jours étaient tenables, à condition que mon grec utilise son foutu téléphone. Je tombais endormie avant même 22h, songeant à ma star sur scène.



Lorsque j'ouvrais mes volets le lendemain, je grimaçais en regardant la triste météo. Le froid extérieur contrastait avec la chaleur ambiante de mon appartement. Les rues étaient quasiment vides de tout marcheurs, des gouttes d'eau tombaient des épais nuages noirs dans le ciel et le vent secouait les quelques arbres et buissons de la rue. Je refermais la baie vitrée rapidement et enfilais un des sweat que Ken avait laissé chez moi. Adèle dormait encore paisiblement, se remettant de sa soirée de la vieille trop arrosée. Mon grec justement, m'avais écris à la fin de son concert cette nuit, m'expliquant qu'il prenait directement la route pour Clermont Ferrand. Dans son message, il promettait de m'appeler dès qu'il en avait le temps et ajoutait que malgré le fait qu'il aurai préféré dormir avec moi, il avait tout de même plus de place dans sa couchette. Cette dernière ligne m'avait fait sourire, repensant aux courbatures qu'il avait eu après notre première nuit à deux dans cet espace restreint, durant laquelle j'avais pris les trois quarts de la place et toute la couverture.

Évidence - NEKFEUWhere stories live. Discover now