Évidence - NEKFEU

2-32

août 2019

-Vous nous ferez tous un p'tit papier avec un prénom pour fille du coup, et on piochera pour juger si on aime ou pas, déclarait Ken au groupe

C'était une fille. On allait avoir une fille et déjà, alors qu'on le savait que depuis 2h à peine, les idées fusaient de tous les côtés.
J'avais versé mes petites larmes en appartenant que j'allais avoir une fille, et même Ken qui penchait plus pour un garçon de base, était saucé de la nouvelle. Il avait déjà prévenu qu'elle n'aurait pas le droit de sortir avant ses 17 ans et que ce n'était même pas la peine de venir lui parler d'un potentiel petit copain. J'étais persuadée qu'il allait être ce genre de papa poule avant même de savoir qu'on allait avoir une fille.

On avait approfondie nos recherches de prénoms en vacances, cherchant quelque chose d'originale mais à la fois pas trop, quelque chose de simple quoi. On avait épluché une bonne cinquantaine de sites internet à ce sujet, pendant des heures et des heures. Ken avait même acheté un magasine qui parlait de ça à l'aéroport, qu'il avait lu 5 fois pendant le vol. Il était dévoué, c'était le moins qu'on puisse dire.

Concernant la maison, on avait rendez-vous dans la semaine avec un agent, qui allait nous faire visiter les quatre maisons qu'on avait repéré. Toutes étaient spacieuses, lumineuses et aptes à accueillir une petite famille, on les avait choisis minutieusement.
Enfaite, pendant nos deux semaines de vacances, on avait passé plus de temps à chercher un des prénoms et des maisons qu'autre chose. On faisait le tout en lézardant au soleil, certes, mais ça nous avait quand même occupé les trois quarts de nos vacances.

Lorsque tout le monde avait quitté la petite salle qu'Adèle s'était chargé de louer pour la journée, Ken et moi rentrions à la maison. J'étais fatiguée de ma journée, de toutes ces émotions et pas encore tout à fait remise du décalage horaire.

Alors que je sortais de la douche, Ken m'appelait depuis le salon. On avait déjà mangé, on était fins prêts à aller au lit, alors pourquoi il m'appelait depuis la bas?

J'enfilais mon pyjama et un peignoir par dessus, avant de le rejoindre. Mais il n'était pas seul dans le salon. Deux agents de polices étaient là, debout face à Ken, qui me regardait arrivé, le visage grave.

-Bonsoir?

-Bonsoir Madame. Pardon de venir aussi tard, mais vous nous aviez dit que vous vouliez avoir des nouvelles des qu'on en avait concernant l'incendie de votre établissement, commençait un des agents

Comprenant maintenant la raison de leur visite, je me tendais un peu. On n'avait pas eu de nouvelles depuis que l'incendie avait eu lieu, aucune nouvelles, aucune indications.
Ken me collait contre lui, passant son bras autour de ma taille, alors que je resserrais mon peignoir correctement.

-L'enquête a prouvé que l'incendie était bien criminel, on a retrouvé des preuves. Puisque tout le système électronique du bâtiment a pris feu, y compris le système de caméra de surveillance, on a du chercher celles de la rue, et c'est ça qui nous a prit le plus de temps. On a réussi à avoir des images, donc à identifié le responsable. Mathieu Casedi, c'est bien un de vos anciens employés?