Évidence - NEKFEU

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Ma nuit avait été courte. Vers 3h du matin, le grec était arrivé et, frustrée d'avoir été réveillée et en colère contre lui, j'avais balancé tout ce que je pensais. S'en était suivi une violente dispute qui avait durée jusqu'à la fin de la nuit, lorsque Ken avait quitté mon appartement en claquant brutalement la porte.
Il avait nié voire quelqu'un d'autre, mais n'avait pas pour autant répondu à mes interrogations. D'autres sujets banals s'était liés à la dispute et à la fin, on tournait en rond en parlant de choses incohérentes. 
Il était à présent 10h du matin, une tonne de paperasse envahissait mon ordinateur et mon courrier, mais la motivation n'était pas présente. J'avais besoin de faire le vide et prendre du recule, et pour moi la meilleure des  solutions pour ça était de passer du temps avec ma famille. Sur ce coup de tête, je commandais mes billets d'avion.
J'allais quitter Paris pendant une semaine sans prévenir personne, et j'avais hâte de partir. Le simple fait de voire mes billets imprimés me remontait le moral, et je me motivais pour faire un maximum de travail.

Le lendemain, c'est toujours sans nouvelles de Ken que j'embarquais dans l'avion. Pas même Adèle n'avait été mise au courant de ma semaine d'exil, mais je n'avais envie de ne parler a personne. J'ignorais dans quel état d'esprit se trouvait le grec, mais ma haine contre lui me faisait penser qu'il était indifférent. Si ça avait été le contraire, il m'aurait écrit ou m'aurait donné des nouvelles.
A l'atterrissage, je me pressais de me récupérer ma valise et rejoignais mon frère dans le hall de l'aéroport, qui avait gentiment accepté de venir me chercher.

-Wesh la naine

Je le prenais dans mes bras et on gagnait la voiture calmement. Je voyais à sa tête qu'il comprenait que quelque chose ne tournait pas rond, mais il ne faisait aucune remarque, et heureusement. J'avais besoin de tout sauf d'entendre des insultes contre Ken, ou de me prendre une leçon de morale parce que j'étais en tort selon Theo. Je lui en parlerai, mais plus tard.
Il nous conduisait chez nos parents, ou toute la famille était réuni autour d'un repas. Ma visite surprise semblait ravir tout le monde, et j'étais également heureuse de voir toute ma famille.

Je n'avais pas touché mon téléphone de la journée, et c'était seulement à 21h30 lorsque tout le monde avait quitté le domicile familiale, que je déballais toutes mes affaires. Mon téléphone était rempli de notifications mais les plus importantes venait du grec, qui avait tenté de me joindre au moins 30 fois et m'avait envoyé une quinzaine de messages. J'hésitais a le rappeler, mais me décidais à le faire.

-T'es ou la disait-il directement

-J'suis pas chez moi

-Ça j'ai bien vu, rentre faut qu'on parle

-J'suis chez mes parents

Un blanc s'installait et je devinais qu'il n'était pas satisfait de la nouvelle.

-Et tu me préviens pas?

-Pourquoi moi je devrais te dire ou je vais et toi non?