Chapitre 8. ✔️

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Alors que je me redresse difficilement après ce brusque réveil, j'entends l'impatience de Liam résonner dans la pièce. Même si ce n'était qu'un cauchemar, je sens encore le souffle de mon agresseur dans mon cou, ses mains brutes qui parcourent mon corps. J'en ai des frissons. Avec le réveil dur et insupportable, je me rends compte des larmes sèches qui se sont logées sur mes joues pourpres durant mon sommeil. Le criminel ne semble pas l'avoir remarqué ; il pianote sur son téléphone sans me prêter attention.

Je passe rapidement la paume de ma main sur mon visage pour essayer les gouttes. Je me lève doucement alors que mes jambes sont encore engourdies et paralysées de terreur. Liam range finalement son téléphone dans la poche arrière. Il croise les bras.

— Tu ne peux pas bouger ton cul ? s'empresse-t-il vulgairement.

— Ferme-la.

Ma respiration s'augmente doucement, avec le rythme cardiaque de mon cœur qui le suit. Liam m'a mise en situation de faible et je veux lui montrer que je ne suis pas ce qu'il croit. Je ne veux pas qu'il croie que j'ai peur, même si mon corps n'est pas d'accord avec moi. Je n'ai pas dû rester plus de 10 heures dans cette même cave, mais dormir m'a donné l'impression que cela fait seulement 2 à 3 heures. Je souffle et frissonne à cause d'un courant d'air froid qui traverse la pièce.

— Madame a passé une mauvaise sieste ? Questionne-t-il d'un ton calme, mais le sourire collé à ses lèvres.

Je me marre de rire. Je m'approche de lui sans rien ajouter. Alors qu'il cachait la porte derrière sa grande carrure, il se décale pour me laisser passer. Je le dépasse prudemment et rentre rapidement dans le couloir vide que j'ai la sensation de connaître parfaitement (bien que je l'aie très peu traversé). En tournant les yeux, je contemple le corridor qui s'étale sur plusieurs mètres. L'ampoule est éteinte rendant toute description impossible. L'entrée de la pièce, que je viens de quitter, est illuminée par l'éclairage du rez-de-chaussée.

Je suis sortie de mes pensées par un claquement fort. Le hors-la-loi me devance, jugeant sûrement que je prends trop de temps pour avancer et monter les marches. Je le suis frénétiquement comme pour ne pas le perdre (alors que c'est mon seul souhait).

— Pourquoi tu avais des documents sur l'incendie de mes parents ?

J'essaye de soutirer des informations, mais il ne répond toujours pas, comme s'il était concentré à regarder où il allait.

— As-tu un lien avec leurs morts ?

Toujours rien.

— Quoi ? Ne me dis pas que c'est ton père et ton oncle qui ont fait ça, si ? déclaré-je d'un ton ironique. Qu'est-ce que tu vas faire de moi ?

Je réfléchis enfin à ma situation et à ses projets qu'il m'a énoncés plus tôt. Je ne sais pas du tout ce qu'il prépare, mais je m'attends à beaucoup de choses.

Arrivés en haut, nous nous arrêtons dans une grande pièce qui semble être : le salon. L'endroit est calme, bien qu'il soit rempli. Enfin, « rempli » est un grand mot pour caractériser la présence de quatre personnes dans la pièce. Une femme était assise sur les genoux d'un homme ; elle était mal habillée. Tout comme l'autre aussi d'ailleurs. Tandis que l'une triturait ses ongles comme par nervosité, l'autre rigolait ouvertement et contractait sa poitrine pour la faire ressortir de son Crop top noir transparent en tulle. Celle-ci sur les genoux d'un barbu semble être mal touchée par ses mains baladeuses.

L'un, qui a les cheveux noirs, me remarque de ses yeux bleu clair. Sa peau lisse, comme celle d'un bébé, est cachée partiellement par l'une de ses mains qui sert d'appuie-tête. Il porte un costume noir et sa cravate de même couleur serre son cou comme une corde de potence.

PURSUED [terminée]Where stories live. Discover now