Chapitre 22. ✔️

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Je ferme les yeux, prête à recevoir le poing qu'un homme est déterminé à me donner. Cependant, une voix calme et autoritaire l'arrête. Je garde ma tête sur le côté, les yeux fermés tandis que cette personne commande à l'autre de partir. J'ouvre petit à petit mes paupières sans pour autant vouloir zieuter le corps de Satan.

Bien que je ne le regarde pas, j'entends les grincements d'une chaise frotter contre le sol en béton gris. Il s'assied les jambes écartées de chaque côté des pieds de celle-ci. Il ne pouvait pas s'asseoir comme tout le monde ?

Une lame touche le côté de mon menton et me fait tourner la tête. Un Liam sérieux se trouve en face. Il plisse légèrement les yeux, mais je n'ai pas l'impression qu'il regarde quoi que ce soit qui est positionné sur mon visage. Ses yeux étaient meurtriers avant, mais maintenant on dirait qu'il aimerait me découper en pièces et me donner à ses chiens comme encas.

Attends.

Exact, c'est bien ce que je me disais.

C'est déjà arrivé.

— T'as gâché ma petite fête, a-t-il dit d'une voix formelle et sans émotion. A-t-il été seulement une fois autre chose ?

— Tu l'as fait tout seul, avoué-je d'un même ton.

Il hausse les sourcils, étonné que je réponde.

— Et pourquoi ça ?

— Tu aurais très bien pu passer outre ce moment.

— Mais je ne l'ai pas fait. La preuve tu es attachée à une chaise.

Il se lève et pivote autour de mon corps comme un loup affamé. Je serre ma mâchoire et me retiens de lâcher un commentaire. Il détache mes mains et revient devant moi. Il glisse jusqu'à mon visage et semble réfléchir lorsqu'il passe de l'un de mes yeux à l'autre – ses pupilles semblent vouloir fouiller mon âme. Puis, un sourire arrogant étire ses lèvres.

— Déshabille-toi.

Je crois avoir mal entendu...

— Je te demande pardon ?

Il rigole sans humour puis reprend son sérieux, l'objet coupant touche mon haut et fait une pression dessus.

— Mon ange, je sais que tu as entendu que ce je viens de t'ordonner. Fais-le sinon je le fais moi-même et la soirée risque d'être moins délicate pour nous deux.

Je détourne les yeux et broie mes dents ensemble. Je ne bouge pas. Je ne veux pas faire ce qu'il m'ordonne. Pour une fois je veux être celle qui tient la situation en main et non l'inverse. Je veux qu'il arrête de me donner des ordres et de me menacer. Mais ça, c'est une autre affaire.

— Bien, je vois. Madame n'est pas coopérative.

Alors que je croyais qu'il allait m'arracher mes fringues, il s'assoit tranquillement sur sa chaise et tient son menton dans sa main gauche. Il tapote quelques secondes sur son téléphone puis se relève en avançant vers moi.

— Soit tu acceptes, soit elle souffre.

Je détaille la photo. Une femme se tient en pleure à genoux. Un tissu entre ses lèvres retient les bruits de ses sanglots. Ne te fais pas dominer Aurélie... Il bluffe... N'est-ce pas ?

— C'est un montage. Je ne crois plus en tes menaces.

— Oh, un montage, en es-tu sûre ma chérie ? Tu veux vérifier ?

Il compose un numéro et après quelques sonneries, une personne répond.

— Je t'en prie Austin. Montre à notre chère Aurélie le montage.

PURSUED [terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant