Chapitre 14. ⚠ ✔️

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Hiiii guys ! 

Petit mot pour vous dire qu'une petite scène torture se déroule dans ce chapitre. Rien de choquant - comme à chaque fois, juste pour vous prévenir, c'est pas beau à lire, donc si tu as une âme sensible, je te conseille de passer le petit moment jusqu'au prochain dialogue.

Bonne lecture.

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Les heures passent aussi lentement que possible. Bien que je tente de m'occuper par tous les moyens inimaginables, je continue d'espérer qu'à chaque fois que je regarde l'horloge, deux heures passent comme des secondes – malheureusement pour moi, seulement un quart d'heure s'est écoulé depuis mon dernier coup d'œil.

Liam a disparu ; ce qui n'est pas la première fois. Je ne m'inquiète pas pour lui : ça serait encore mieux s'il ne revenait pas du tout. La dernière fois qu'il m'a vue, il a spécifié qu'il fallait que je « me repose » afin de laisser la cicatrice se refermer complètement. Evidemment, il a oublié de préciser que si celle-ci peine à cicatriser, c'est totalement à cause de lui et de ses envies de « je te laisse te faire toucher et tabasser par quiconque parce que je m'en fous de ton sort ».

Encore une fois, je suis babysittée (pour utiliser un autre terme que surveillée) par Hugo, toujours sur son téléphone avec une cigarette entre ses doigts remplis de chevalières. Il ne tente pas réellement de faire un quelconque dialogue avec moi, bien que je sois aussi critiquable de mon côté – on ne peut pas réellement me tenir pour coupable de chercher de la compagnie.

— J'ai quelque chose sur le visage ?

Je lève les sourcils alors que Hugo écrase le bout de sa cigarette dans un cendrier contenant déjà des mégots usagés. Je rétorque :

— Non.

— Alors pourquoi tu me fixes ?

Je ne le regarde plus, il croira peut-être qu'il se plante. Je hausse des épaules. Il a eu un rire profond qui a résonné jusque dans la moelle de mes os.

— T'as envie de bouger... Hein ? Déclare-t-il avec un petit ricanement.

Je tourne la tête et le jauge sans faire de remarque. Je ne vois pas en quoi cette information le concernerait. Il me regarde d'un air sérieux avant de baisser la tête et de pouffer. De longues mèches tombent sur son visage, juste devant son œil gauche, alors qu'il lâche :

— C'est drôle de te mettre en colère. Tiens, sers à quelque chose et va me chercher une bière, reprend-il.

Un rire hystérique est sorti de ma gorge. J'ai pris une grande inspiration pour me donner du courage.

— Non !

— Non ?

Il a incliné la tête, comme s'il n'avait pas bien entendu. Ses yeux étaient d'un marron si sombre qu'ils brillaient comme des cristaux. Il a eu un tic nerveux de la mâchoire. Soudain, il se lève et s'approche de moi en contournant la table. Il s'abaisse en positionnant ses mains sur les genoux. Son visage est habillé d'une barbiche accompagnée d'une moustache entourant la bouche, lui donnant un air de mannequin. Je contracte la mâchoire alors que j'avale la salive coincée au fond de ma gorge. Je tente tant de bien que de mal à garder fièrement la tête haute pour ne pas lui montrer que j'ai peur – je crois que c'est réussi : il lève doucement ses fossettes quelques millièmes de seconde avant de pincer ses lèvres ensemble.

Il m'effleure la joue du revers de la main et je vois une lueur amusée danser dans ses yeux.

— Tu me fais penser à une personne que j'ai connue... Froide, forte... Murmure-t-il alors qu'il arrête le contact entre nos deux peaux. Déterminée à accomplir ce que les autres sont obstinés à ne pas faire. La tête dure, mais le cœur fragile.

PURSUED [terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant