Chapitre 12. ✔️

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La maind'un des deux rentre en contact avec la chaleur de ma peau, je me fige. Je suisprête à le repousser immédiatement. Mais, àpeine ai-je esquisser un mouvement que l'autre m'agrippe le bras et le retourne pour me tenir en place. Le brun un bonnet gris me regarde misérablement, puis il rigole comme s'il se moquait de mon sort. Il enroule une main autour de ma gorge et lapresse comme un vulgaire objet. Il penche son visage au niveau de mon cou.

— Tu sens le propre, que c'est charmant, commente-t-il.

J'entends ma propre respiration haletante. Je sens les muscles intercostaux externes se contracter et soulever les côtes tandis que je ne cesse de fixer celui qui me juge comme un bien et qui me sent comme un chien. Ses affreuses lèvres touchent ma peau, la contamine comme une vilaine maladie. Ma mâchoire se contracte et je ne peux rien faire pour le faire reculer.

Ses lèvres se sont rapprochées trop imprudemment des miennes. Je claque des dents d'un coup sec et lui mords violemment les lèvres. Le goût du sang a un goût amer comme du fer dans ma bouche. Je souris quand il recule, mais pas longtemps. L'autre serre le poing dans mes cheveux, et tire ma tête en arrière si fort que j'ai l'impression qu'il va me scalper.

Au moins, il ne sourit plus.

Son poing percute ma joue et mon corps tombe au sol juste après. Mes cheveux se tirent vers le haut, je ferme les yeux face à la douleur et un autre coup frappe mon ventre, mon cadavre se penche rapidement en avant. J'ai une soudaine sensation d'un manque d'air. J'ai du mal à respirer.

Des doigts saisissent mon menton, des yeux bleus rencontrent les miens. Il approche sa bouche entrouverte à mon oreille, son souffle chaud s'écrase d'abord contre ma joue douloureuse puis sur mon cou dénudé.

— Tu es à nous pendant une bonne heure, arrête d'essayer de te débattre, c'est mieux pour toi et pour ton joli corps.

Je ne réponds rien, mais cesse de me débattre. Je ne peux pas me soustraire alors que je suis encore sonnée par le coup que je viens de recevoir. Je ne peux pas me défendre alors que les courbatures et la douleur infligées par le frustre tueur me démangent encore. Mes yeux sont lourds. Je peine à rester complètement éveillée. Ma tête tourne. Elle reste à plat comme une massue sur le parquet.

Un cri terrible et prolongé traversa tout à coup la pièce ; insupportable pour quelconque oreilles. Un hurlement strident, continue, insistant... Désespéré. Cette violence hante le salon. Un pied sur mon poignet droit m'empêchait tout mouvement, alors qu'une cicatrice se formait sur mon bras gauche étendue sur le sol de force.

Ils sont plus forts et plus grands que moi. Il ne m'a pas fallu longtemps pour le réaliser. Je deviens simplement sourde et insensible à leur toucher ; je n'entends même plus rien comme s'ils étaient partis. Tout ce que je sens est la brûlure de l'entaille, le sang qui dégouline le long de mon bras, la douleur de mon corps, lourd et affaiblie.

Une larme coule contre ma joue. Je détourne la tête pour ne pas les voir. Ils me relèvent et m'assoient sur une chaise, sur les genoux de l'un. L'un me tient la gorge comme s'il avait ma vie entre ses mains et mes bras pour éviter tout mouvement.

Ils me dévêtent, dénudant ma poitrine. Leurs regards me font l'effet d'une salissure. J'ai mal, j'essaye malgré moi de me cacher. Mon torse se soulève à chaque inspiration, ma peau se hérisse dans le froid de la pièce. Un sanglot de peur m'échappe.

Des doigts bruts descendent de mon épaule à mon poignet, pour remonter ensuite du poignet à l'épaule. Puis le blond approche mon bras de sa bouche. Il embrasse d'une façon perverse et savante : les lèvres serrées, frôlant à peine ma peau.

PURSUED [terminée]Where stories live. Discover now