Chapitre 28. ⚠ ✔️

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Le silence. Emile nous l'a offert il y a quelques minutes de cela. Je ne prononce rien. Toujours autant choquée par la nouvelle. J'ai tellement de question dans ma tête : « où étais-tu pendant toute ton enfance ? » ; « pourquoi ne m'as-tu rien dit ?». Que cherchait-il à faire en me cachant cette vérité ?

Léon ne dit rien non plus, peut-être parce qu'il il veut que je digère la nouvelle ? je suis morte de rire intérieurement. D'un côté car je suis blessée et de l'autre car j'ai l'impression que l'on se fout royalement de ma gueule.

— Aurélie... Je suis désolée, je voulais te le dire...

Ma tête tournée vers la fenêtre. Mes yeux sont éblouis par la lumière et à cause d'elle, des larmes apparaissent. Je serre ma mâchoire.

— Il y a tellement de choses que je voudrais rattraper.

— « Rattraper », je rigole et le regarde désormais. 17 ans. 17 ans Marcus. Tu crois que ce n'était pas assez difficile de perdre nos parents ?

Son cœur souffre, ses yeux me le montrent, il ouvre la bouche pour parler mais je l'interromps :

— Tu étais où pendant tout ce temps ?

Il ne répond pas à cette question. Reste silencieux comme si les mots qu'il pouvait prononcer était interdit.

— C'est bien ce que je pensais.

Je retourne la tête vers le soleil. Serre un peu plus la mâchoire par la douleur et pleure.

Le bourreau revient, tout sourire en se frottant les mains. Les liens sont partis. Il doit sûrement pensée que c'est du chacun pour soi désormais. C'est affreux car Emile ne bouge pas, il veut sa réponse et ne nous donnera plus quelques minutes de répit.

Le bourreau enlève la lame de la cuisse de Léon et je le vois contracter sa mâchoire pour garder le supplice pour lui. Soudainement, mon patron se trouve en face de moi et je ne vois rien venir : un poing s'immortalise contre ma joue, ma tête se tourne brusquement d'un côté et un son sourd sort de ma bouche lorsqu'il le plan entre mes jambes, sans toucher quoi que ce soit.

— Arrête qu'est-ce que tu fais ?!

J'entends mon frère crier pour l'empêcher de continuer.

— Tiens donc, tu continues à vouloir la protéger alors qu'elle ne veut plus de toi ?

Il serre mes joues entre elles et m'oblige à regarder mon frère. L'homme qui accompagnait Emile se déplace et un foulard recouvre la bouche de Léon. Il me regarde et son halène de café arrive jusqu'à mes narines.

— Dis-moi Aurélie, de quelles façons te frappait ta belle-mère quand tu étais jeune ?

J'enlève mon visage d'entre ses mains sales, me laissant interdite à la parole.

— Bien, alors... Voyons voir... Je suis sûr que Liam t'a fait vivre beaucoup de choses pendant ces dernières semaines. Et je suis sûr aussi qu'il a dû te préciser à quel point sadique je suis. N'est-ce pas ?

Il enlève le couteau et touche mon visage avec celui-ci pour l'orienter vers le sien.

— Tu peux ne pas répondre, je sais que j'ai raison. Liam est aussi prévisible que toi. C'est peut-être pour ça qu'il a eu un faible pour toi.

— Tu es vraiment narcissique, peut-être même plus que Liam, c'est impressionnant à quel point vous vous ressemblez.

Il rigole et plante un deuxième couteau dans ma cuisse. Le sang dégouline sur le sol déjà pourri. Et un autre cri s'échappe violemment de mes cordes vocales. Un liquide transparent apparaît au contour de mes yeux par la douleur.

PURSUED [terminée]Where stories live. Discover now