PURSUED [terminée]

Chapitre 21. ⚠✔️

Attention. Ce chapitre va traiter d'un sujet délicat. 

Rien de gore.

Rien de choquant.

Tu peux lire, sans être traumastisé.e à vie.

Fait juste attention à ce que tu lis.

Tentative de suicide :  acte intentionnel posé par une personne dans le but de se suicider mais qui n'aboutit pas à la mort. A pour synonyme de « parasuicide »

*****************************************

Le silence. Le vide.

Je suis tellement fatiguée.

Je mets toute ma force dans l'espoir de réussir à bouger une quelconque partie de mon corps, mais rien ne se passe.

Liam a demandé à Hugo de m'emmener dans une chambre pour avoir plus de conforts selon lui. A ma grande surprise, de nouveaux vêtements étaient placés sur le lit, propres et neufs, sentant encore l'odeur chaude comme s'il venait sortir du sèche-linge. Un mot était inscrit à côté précisant amplement que bien qu'il était « mauvais et con », il espérait que j'accepte ces vêtements. Conclusion ? Je n'avais pas le choix à vrai dire, Hugo a attendu que je les mette pour sortir de la chambre. Je n'ai eu aucune gêne à me déshabiller devant lui et d'enfiler le nouveau jean et le T-shirt. Tout le monde dans cette baraque m'avait déjà vu à moitié nue de toute façon. Un de moins ou un de plus, je ne fais plus la différence.

Je suis de nouveau seule – ça ne change pas réellement de ces derniers jours. Les minutes s'écoulent comme des heures et j'ai l'impression de devenir folle à chaque seconde qui passe. Le tic de l'horloge continue à résonner dans ma tête et le toc ne cesse de me rappeler au garde-à-vous.

J'ai comme une sensation de déjà vu, jours après jours.

Un mal-être.

Une souffrance en moi que je ne saurais expliquer.

La haine me ronge de jour en jour.

Je ne sais pas.

Elle est si forte, qu'avec le temps, je ne pense qu'à elle. Elle me détruit intérieurement jusqu'à ce que je sois persuadée d'être perdue à jamais dans le noir d'une solitude angoissante et désespérée.

Le temps passe et rien ne change. Jour après jour je me détruits et je sens que mon corps faiblit. Tout est sans doute de ma faute, j'ai dû faire quelque chose de mal pour que le destin m'en veuille autant, pour qu'il s'acharne autant sur moi.

Je suis, sans doute, résignée à vivre ainsi. Je sais que je ne le supporterais pas. A quoi bon souffrir davantage.

Je n'en peux plus, je suis à bout de forces.

J'ai mal.

Terriblement mal.

J'en pleure tous les jours, car finalement, je crois savoir que je ne m'en sortirais jamais. Je voulais juste... cesser d'exister. Je souhaits juste m'enfuir et surtout, surtout, cette peur terrible, cette angoisse irraisonnée.

Mes mains tremblent alors qu'ils tiennent ma délivrance entre leurs doigts. Les ciseaux proches de ma poitrine sont fixés sans honte sur ma peine. Il suffirait juste que j'appuie pour mettre à exécution ce qui, jusque-là, était resté dans un coin de ma tête, à l'état de fantasme presque...

Ma vue devient floue.

J'ai la sensation d'être face à un mur. Je sens cette boule d'angoisse familière se former dans ma gorge. J'ai l'impression que mes poumons se vident de tout leur air.