Chapitre 9. ⚠ ✔️

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Attention.

Malgré s'il n'y a rien d'explicite, ce chapitre se centre sur ce qu'est le VIOL. Je l'ai, certes, déjà - beaucoup plus - explicité dans le chapitre 7, j'ai oublié de faire un petit mot à la fin.

FIN BREF, c'est juste pour prévenir et éviter que vous soyez choqué(e)s - outré(e)s - gêné(e)s (on sait pas).

Long chapitre qui vous attend,

Bonne lecture,

All the love.

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Je vois encore les deux corps étendus parterre, sans vie. Les yeux ouverts et le liquide rouge qui s'échappe de leurs crânes explosés. Je pleure encore tandis qu'un homme brun me tire depuis plus de dix minutes. Bien que mes pensées soient totalement dissipées, je sais désormais que j'ai été déplacée lorsque j'ai été inconsciente : rien de ce qu'il y a dans les environs est reconnaissable. J'ai longtemps parcouru les bois après avoir ré-emménagé à Portland ; ça me permettait de respirer le bon air et de vider mon esprit lorsque j'en avais besoin.

Pourquoi ont-ils changé d'adresse ? C'est le flou total ; il n'y a pas de raison – ou du moins, je ne connais pas les causes de ce choix. Voulaient-ils éviter que je repère mon chemin ? Avait-il peur d'être trop facilement repéré ? M'attendait-il ? Toutes ces questions qui se bousculent dans ma tête ne heurtent pas autant ma conscience que mes actes antérieurs. J'ai été trop conne, trop stupide, trop têtue, trop lâche. Je n'aurais pas dû m'enfuir ; je savais que c'était risquer, mais pas à ce point. Je savais que ma chance était minime, mais j'ai été trop bornée à sauver ma propre vie.

Je suis responsable.

Après que mon agresseur m'a rattrapée, lui et ses acolytes ont embarqué les corps dans la voiture désormais à l'abandon. Lorsque nous sommes revenus à la prison, ils ont brûlé leurs corps après enduit d'essence pour faciliter l'incinération. Liam m'a forcé à contempler le massacre jusqu'à qu'il n'en reste plus que de la chair. L'odeur nauséabonde de la chair brûlée n'avait rien d'agréable ; c'était un spectacle écœurant. Quand le feu n'avait plus rien à consumer, le monstre m'a donné une pelle : j'ai creusé leur tombe. J'ai pleuré sans pouvoir m'arrêter. Ma gorge est restée nouée jusqu'à que je n'aperçoive que de la terre humide.

Je suis responsable.

Je n'aurais pas dû impliquer ces deux personnes. Liam est une vraie ordure, un homme sans cœur. Je n'aurais jamais pensé qu'il serait allé jusque-là, au point d'assassiner sans scrupule deux personnes. La rage monte en moi, ce besoin de vengeance se répand comme un virus partout dans mon être. À la première occasion qui se présentera : je le tue de mes propres mains.

Lorsque l'on me jette dans la maison que je tente toujours de fuir : il y a plus de personnes que quand je l'aie quittée ; mais les deux hommes en costume n'y sont plus.

Un homme, plus grand que moi, tient fermement mes deux bras en arrière, il attrape ma masse de cheveux entre une de ses mains et il fait basculer ma tête en arrière. La terreur apparait alors devant moi. Son sourire démoniaque collé à ses lèvres. Il m'observe comme un chat observe un trou de souris.

— C'est dommage pour toi Aurélie, je voulais être sympa.

Il caresse ma joue du bout de ses doigts. Je bouge simplement ma tête afin qu'il arrête de me toucher. Je l'entends ricaner. Je peux sentir les larmes perler entre mes cils, mais je sais qu'il ne me laisserait pas détourner les yeux. Il attrape mes yeux d'une seule main et les écrase entre ses doigts me faisant former une bouche de poisson. Je reste immobile durant tout le temps qu'il passe à me fixer. J'ai pris conscience d'une réalité suffocante : je ne pourrais jamais partir d'ici facilement, il aura toujours une pression sur moi : quelle qu'elle soit.

PURSUED [terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant