PURSUED [terminée]

Chapitre 11. ✔️

 Une voix résonne dans ma tête. Un souffle qui s'écrase dans mon cou et une bouche près de ma nuque. Je me réveille en proie aux sueurs froides. Personne dans les alentours. Ma joue me fait mal, je suis sûre avoir une trace sur celle-ci. Mon cœur bat à tout rompre alors que je tente de le calmer. Je me redresse en grimaçant de douleurs et baisse les yeux vers l'amas de couvertures.

Je tourne rapidement la tête vers la porte dès que j'entends le grincement de celle-ci. Sans surprise, le tyran apparaît dans la pièce avec un tube de crème coincé entre ses doigts. Il semble étonné de me voir les yeux ouverts, comme s'il s'attendait que je reste endormie pendant encore quelques décennies.

Sans rien dire, il s'approche et pose son cul sur le bord du lit en me tendant le tube. Je le regarde sans réellement comprendre.

— Pour les bleus – à moins que tu ne veuilles souffrir à chaque mouvement ? Propose-t-il quand il s'aperçoit que je ne bronche pas.

Je secoue de la tête. Je prends la crème rapidement.

— Tu me sembles préoccupée, me sort-il.

— Imagine te réveiller après t'être fait battre jusqu'à que tu sois K.O et on verra comment tu te sens, dis-je bêtement.

Ses lèvres s'étirent dans un amusement. Il se redresse.

— Tu ferais mieux d'aller prendre ta douche maintenant, on a des choses à faire.

Je hausse d'un sourcil, alors que ce « conseil » sort de sa bouche, manifestement surprise qu'il me parle de laver mon corps. Il ne me regarde plus et a fait volte-face pour s'éloigner vers la commode un peu plus loin dans l'angle pour choper la pile de vêtements qui était dessus.

Il se tourne vers moi. Il expire péniblement.

— T'es sourde ?

Je sors ma tête des nuages et balbutie :

— Non.

— Alors qu'est-ce que tu fous encore assise sur le lit, bordel ? grommèle-t-il.

Je serre les dents alors que je me lève et ne le questionne pas plus sur ses agissements. J'attrape le T-shirt et le pantalon propres tandis que ses yeux me scrutaient à nouveau.

Je lui souris hypocritement. Je grimace tandis qu'il s'approche. Il s'arrête après un pas ; ne va pas plus loin. Respecte - un minimum – mon espace de vie. Le regard de Liam se posa sur mes poignets, ma clavicule puis mon cou et il leva les sourcils, soucieux.

Je croyais qu'il allait parler, mais il se ravise en déviant ses pupilles dans une autre direction. Un téléphone sonne, coupant le silence de la pièce. Il le sort rapidement de la poche arrière de son pantalon noir.

— Va prendre ta douche, finit-il.

Il décide de partir afin que je n'entende pas sa conversation probablement passionnante. Je souffle. Je ferme la porte derrière moi puis me laisse tomber contre celle-ci. C'est bien la première fois depuis plusieurs jours que je suis seule dans une pièce.

Putain, mais qu'est-ce qu'il venait de se passer... ?

*

Après avoir pris ma douche, j'ai enfin enfilé de nouveaux vêtements sur moi. Tandis que je sors de la salle d'eau, je masse ma nuque encore douloureuse des précédents évènements. Je sursaute lorsque je découvre le brun dans l'embrasure de la porte, les bras croisés contre sa poitrine.

— Comment était la douche ? Démarre-t-il curieux.

Je hausse les épaules sans trouver quoi dire. Je dépose la serviette mouillée sur la chaise contre le bureau et laisse mes cheveux respirer. Je fronce des sourcils et me retourne de nouveau pour lui faire face. La tête penchée, je m'enquiers :